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Les Energies renouvelables: un business lucratif en plein essor (experts)
Publié le lundi 27 juin 2016  |  AIB




Dakar - Ouagadougou - Davantage connues pour leurs actions salvatrices contre le réchauffement climatique, les énergies renouvelables constituent cependant de nos jours, un business lucratif à même de juguler le chômage, estiment des experts de la CEDEAO.

Les coûts de production des énergies renouvelables ont drastiquement baisé ces dernières années à tel point que le kwh se négocie à quelques centimes de dollar, a indiqué mercredi à Dakar (Sénégal) Mahama Kappiah, lors d’un séminaire consacré à la question.

Selon le directeur exécutif du Centre pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique de la CEDEAO (CEREEC), cette donne constitue une surprise pour ceux qui doutaient de la compétitivité des énergies propres par rapport au pétrole.

C’est pourquoi M. Kappiah a invité les entrepreneurs et les particuliers de l’espace communautaire, à s’investir dans ce business lucratif en plein essor.

Justement, pour aider les petites et moyennes entreprises (PME) évoluant dans le domaine des énergies renouvelables à prendre de l’envol, le CEREEC a lancé en avril 2015, un programme de facilité énergétique.

Il s’agit d’accompagner les PME ayant au moins deux ans d’expérience, à élaborer des business plans banquables, à identifier des sources de financement et à leur apporter une assistance technique, a expliqué un des responsables du projet Yuri Lima.

Piloté par le Cap-Vert et le Burkina Faso, le programme de facilité énergétique a, en deux appels à projets, déjà identifié 31 entrepreneurs dans neuf pays. Un troisième appel est en cours pour prendre en compte les six autres pays restants.

A un échelon supérieur, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à travers le CEREEC, veut atteindre d’ici 2020, une part de production de 35% d’énergies renouvelables et 48% en 2030.

Ces caps seront franchis grâce à la réalisation d’ici 2030 d’un corridor solaire de 10GW et d’un corridor hydraulique de 15GW, a déclaré Mahama Kappiah.

A titre d’exemple, le CEREEC qui coordonne depuis six ans, la politique de développement des énergies renouvelables de la CEDEAO, a participé à l’élaboration du Projet de développement durable par les énergies renouvelables au Sud-Est du Sénégal.

Cofinancé à hauteur de cinq milliards de FCFA par l’Union européenne, ce projet vise à fournir de l’énergie solaire à une quarantaine de localités, exclues du réseau national de distribution d’énergie.

Plaidoyer et sensibilisation

Selon la responsable du projet, Yvonne Faye, il s’agit surtout d’insuffler dans cette région, le développement socioéconomique à travers des activités génératrices de revenus, en particulier pour les femmes.

Pour assurer la pérennité des investissements, un consultant externe prendra le relais une fois le projet clôturé, a déclaré l’expert en électrification rurale El Hadj Sylla.

En rappel, ces experts s’exprimaient lors d’un séminaire de renforcement des capacités sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, organisé les 22 et 23 juin 2016 à Dakar (Sénégal), avec l’appui de l’Union européenne au profit de huit journalistes ouest-africains.

Selon Mahama Kappiah, plus de 150 millions des citoyens (60%) de la CEDEAO n’ont pas accès à l’électricité, en dépit des énormes ressources d’énergies renouvelables dont regorge l’espace communautaire.

Le CEREEC attend des leaders d’opinion, venus du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, du Mali, du Nigéria et du Sénégal, des productions de plaidoyer et de sensibilisation, respectivement auprès des décideurs et des populations, a-t-il ajouté.

Pour le directeur de cabinet du ministre sénégalais de l’Energie et du développement des Energies renouvelables, Mor Ndiaye Mbaye, la pauvreté énergétique de l’Afrique explique en partie, sa pauvreté économique.

De ce fait, il a invité les journalistes à faciliter le dialogue avec les populations et à renforcer la crédibilité des politiques et des programmes relatifs aux énergies renouvelables.

Selon le coordonnateur de l’Alliance pour la cuisson propre (Wacca), Sire Abdoul Diallo, outre les énergies solaire et éolienne, la biomasse est aussi une source d’énergie propre qu’il faut explorer.

Il a expliqué que les déchets ménagers et agricoles qui jonchent les villes et les campagnes, peuvent être transformés en bioénergies.

M. Diallo a surtout insisté sur la notion d’efficacité énergétique, c’est-à-dire le fait d’éviter le gaspillage énergétique.

Le CEREEC s’est engagé à mener le plaidoyer auprès des Etats, afin qu’ils adoptent une politique commune en matière de rachat des énergies vertes qui seront produites par les particuliers.

Dans l’espoir de pouvoir organiser courant 2016, une seconde session pour les journalistes des sept autres pays membres, la directrice de la communication de la CEDEAO, Sandra Oulaté Fattoh a invité ceux présents, à devenir de véritables ambassadeurs pour toute problématique liée aux énergies renouvelables.

Les hommes de médias ont achevé leur formation par une visite dans l’après-midi du jeudi 23 juin 2016, à la Centrale photovoltaïque du Centre internationale de conférence de Dakar.

Selon le chef du site, Alioune M’Ba, la centrale d’une capacité de 2MW, permet d’éviter une émission annuelle de carbone de près de deux millions de Kg et de réaliser une économie journalière de 192000FCFA, en terme de fuel.

Agence d’Information du Burkina

Tilado Apollinaire ABGA, de retour de Dakar
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