Séjour du ministre Jacob Ouédraogo à Rome et à Paris : de nombreux soutiens au profit de l’agriculture burkinabè

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Publié le samedi 25 juin 2016 | Ministère

© Ministère par D.R
Le pape François a prononcé un discours digne d`intérêt à l`ouverture de la session annuelle du Conseil d’administration du Programme alimentaire mondial (PAM) le 13 juin 2016 à Rome à laquelle a participé le ministre burkinabè de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques, Jacob Ouédraogo (à droite en Faso dan fani)

Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques, Jacob OUEDRAOGO, a participé à la session annuelle du Conseil d’administration du Programme alimentaire mondial (PAM) le 13 juin 2016 à Rome. Il a également séjourné du 14 au 17 juin dernier à Paris où il a rencontré les premiers responsables d’AGROPOL, une organisation désireuse de promouvoir les filières oléagineuses et protéagineuses au Burkina Faso.

Sur invitation spéciale de la Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM), le Ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques, Jacob OUEDRAOGO, a participé à l’ouverture de la session annuelle du Conseil d’administration de l’organisation onusienne, le 13 juin dernier à Rome, en Italie. Une cérémonie fortement marquée par une adresse historique du Pape François. «Il faut ‘‘dénaturaliser’’ la misère et cesser de la considérer comme une donnée de plus de la réalité. Pourquoi ? Parce que la misère a un visage. Elle a le visage d’enfants, elle a le visage de familles, elle a le visage de jeunes gens et de personnes âgées. Elle a un visage dans le manque d’opportunités et de travail chez de nombreuses personnes, elle a le visage de migrations forcées, de maisons vides ou détruites. Nous ne pouvons pas ‘‘naturaliser’’ la faim de tant de personnes ; il ne nous est pas permis de dire que leur situation est le fruit d’un destin aveugle face auquel nous ne pouvons rien », a dit le Saint Père.
Le souverain pontife a également invité la communauté internationale à débureaucratiser la lutte contre la faim et à éviter de faire des conflits et de la quête du pouvoir les seuls intérêts qui vaillent. « Nous nous trouvons ainsi devant un phénomène étrange et paradoxal : tandis que les aides et les plans de développement sont contrecarrés par des décisions politiques compliquées et incompréhensibles, par des visions idéologiques biaisées ou par des barrières douanières infranchissables, les armes elles ne le sont pas ; peu importe la provenance, elles circulent avec une liberté fanfaronne et presqu’absolue dans de nombreuses parties du monde. Et de cette manière, ce sont les guerres qui se nourrissent et non les personnes », a soutenu le Pape François.
A la suite de l’ouverture de la session annuelle du Conseil d’administration du PAM, le ministre Jacob OUEDRAOGO s’est entretenu avec plusieurs dirigeants d’agences onusiennes. Avec la directrice exécutive du PAM, Mme Ertharin COUSIN, il a surtout été question du projet éducation et celui des cantines scolaires. A cette occasion, le PAM, par la voix de sa patronne, a renouvelé son engagement à lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso.
Le ministre Jacob OUEDRAOGO a également eu des échanges avec le Directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). José Graziano Da SILVA a promis de soutenir la culture des légumineuses à hauteur de 466 000 dollars au titre de la présente campagne agricole. La FAO prévoit aussi d’appuyer le Burkina Faso dans la conduite du prochain Recensement général de l’agriculture (RGA).
Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydrauliques a, en outre, rencontré le président du Fonds international de développement de l’agriculture (FIDA) autour des projets et programmes du portefeuille commun. Le président du FIDA a salué la mise en œuvre satisfaisante du projet Green Sahel et confirmé l’augmentation de l’allocation de 10 millions de dollars après le COSOP ( Programme d’options stratégiques du pays ) et de 14 millions de dollars composés de don et de prêt de même montant pour le financement de nouvelles initiatives du Gouvernement.
Par ailleurs, le ministre Jacob OUEDRAOGO a séjourné, du 14 au 17 juin dernier, à Paris où il a eu des séances de travail avec les responsables de l’organisation AGROPOL, spécialisée dans le développement des filières oléagineuses et protéagineuses, et intervenant au Burkina Faso depuis 2010. AGROPOL s’investit actuellement pour l’essor de la filière soja dans notre pays à travers son projet dénommé « Entreprise de Production Agricole et de Commercialisation (EPAC) ». Cette initiative contribuera à l’autonomisation du Burkina Faso dans la production d’huile végétale et d’aliments à bétail. Les leaders d’AGROPOL sont attendus à Ouagadougou en septembre prochain à l’effet d’examiner avec les autorités du pays la cohérence de leur projet avec les politiques et stratégies nationales de développement. Après quoi l’Etat pourrait fournir sa caution à leur initiative.
Le ministre Jacob OUEDRAOGO, pour sa part, a remercié les responsables des différentes agences onusiennes et d’organismes de développement rencontrés à Rome et à Paris pour leur engagement combien indispensable au développement de l’agriculture burkinabè.

DCPM/MAAH