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Sachets plastiques : La police environnementale entrera bientôt en scène
Publié le vendredi 24 juin 2016  |  Sidwaya
Janvier
© Autre presse par DR
Janvier 2015 : date d’entrée en vigueur de l’interdiction d’importer et de commercialiser les sachets plastiques au Burkina.




Le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Batio Nestor Bassière, a animé une conférence de presse, le jeudi 23 juin 2016 à Ouagadougou. L’application de la loi portant interdiction des sachets plastiques non biodégradables, la destruction de plusieurs arbres dans le cadre de l’aménagement de la section urbaine de la Route nationale n°4 (RN4) et la campagne de reboisement 2016 pour l’environnement étaient au menu des échanges.

La police environnementale dont les activités ont été lancées le 5 juin 2016 à Bobo-Dioulasso veillera bientôt au respect de la loi d’interdiction de la production, importation, commercialisation et distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables et des autres textes qui protègent l’environnement. Cette assurance a été donnée par le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Batio Nestor Bassière, le jeudi 23 juin 2016 à Ouagadougou au cours d’un point de presse.
Pour l’application effective de cette loi, le ministre a dévoilé que le décret portant sur les contraventions et amendes administratives, et les arrêtés régissant les conditions d’utilisation, de récupération et d’élimination des emballages et sachets plastiques non biodégradables autorisés et de la procédure d’homologation des emballages et sachets plastiques biodégradables ont été adoptés. A l’en croire, le reste des textes a été élaboré et est en cours d’adoption. « De plus, nous avons obtenu les financements pour l’acquisition des appareils spécifiques qui permettent de déterminer si un sachet plastique est biodégradable ou non. Avec ce matériel et sur la base des textes déjà adoptés, la police environnementale mènera des contrôles de terrain », a-t-il prévenu. Simultanément aux actions de sensibilisation et d’éducation environnementale, les contrôles seront menés d’abord dans les grandes surfaces, ensuite chez les détaillants et enfin chez les consommateurs, selon ses dires. Et pour parfaire la lutte contre le péril plastique, le ministre Bassière, a indiqué que le Projet national de traitement et de valorisation des déchets plastiques (PTVP) initié sous la Transition se poursuivra.


Impliquer le privé dans le traitement des déchets plastiques


Cependant, il a souligné que des réflexions sont en cours pour recadrer le projet dans le cadre d’un partenariat public-privé. « Ainsi, l’accent sera mis sur la collaboration et l’implication des acteurs communaux, du secteur privé, des associations et des services techniques de l’environnement pour l’ensemble des activités du projet dans une perspective de pérennisation des acquis », a-t-il expliqué. Cela, a-t-il dit, devra limiter le rôle de l’Etat à celui d’accompagnateur. Qu’à cela ne tienne, il a soutenu que pour 2016, l’opération d’achat des déchets plastiques se poursuivra avec en priorité les importants stocks entreposés qui n’ont pu être payés à cause de l’insuffisance du budget alloué à l’activité. Concernant les tas qui ne pourront pas être achetés, le premier responsable du département en charge de l’économie verte a avancé qu’ils seront déplacés ou protégés par des grilles afin d’éviter que l’eau de pluie transportent les déchets plastiques et bouchent les caniveaux. La construction et l’opérationnalisation des centres de traitement et de valorisation des déchets plastiques se poursuivront également cette année, foi du ministre Bassière. Outre le péril plastique, le département en charge de l’environnement lutte aussi contre la désertification. De ce fait, le ministre Bassière a dit comprendre l’indignation des populations suite à la destruction de 2 500 arbres dans le cadre de l’aménagement de la section urbaine de la Route nationale n°4 (RN4) qui va de l’échangeur de l’Est au Secrétariat permanent du centre national de lutte contre le SIDA (SP/CNLS). « Nous pouvons vous affirmer cependant que le projet d’aménagement de la RN4 a respecté la réglementation nationale en matière de protection de l’environnement. Aussi, un avis de faisabilité environnementale a été délivré en 2010 au ministère des Infrastructures et revisité en 2014 pour tenir compte des réalités », a-t-il développé. Il a indiqué qu’il est prévu la plantation de 2 880 arbres en remplacement de ceux détruits et des compensations financières pour les pépiniéristes et les autres acteurs dont les activités seront impactées par les travaux.


8 millions d’arbres à planter en 2016


Est-ce que cet engagement sera respecté ? « Contrairement aux promesses faites par le passé lors de la réalisation d’infrastructures, cet engagement sera tenu et les plants mis en terre seront suivis pendant trois ans pour assurer leur survie », a répondu Batio Nestor Bassière. Comme pour les 2880 arbres, le ministre a annoncé que l’accent sera mis sur le suivi des 8 millions d’arbres qui seront plantés pendant la campagne de reforestation 2016. Placée sous le thème : « Accroître nos superficies forestières pour lutter contre les effets du changement climatique », la présente campagne vise selon le ministre, la création ou la restauration des écosystèmes forestiers au niveau des différentes régions pour accroître le taux de couverture végétale du pays. A cet effet, il est prévu, entre autres, l’appui à l’organisation et la formation des pépiniéristes afin de permettre une production de plants de qualité et la réalisation de missions de suivi de la campagne de reforestation dans les 13 régions. Qu’est-ce qui sera fait pour la survie des plants ? A cette question, le directeur général des Eaux et forêts, Paul Djiguemdé, a relevé que cette année, le taux de survie espérée est de 60% des plants mis en terre. « C’est pourquoi, les moyens alloués aux services techniques seront augmentés et les communes impliquées davantage. L’acquisition des plants se fera sur la base de contrats d’objectifs, c’est-à-dire qu’avant de donner des plants à une structure, nous nous assurerons d’abord qu’elle les protégera avec des grilles et qu’elle les entretiendra », a-t-il attesté. La campagne sera lancée à Kaya par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, à une date qui n’a pas encore été choisie. Mais en attendant cela, le ministre Bassière, s’est réjoui de la « brillante » participation du Burkina Faso à la 2e session de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement à Naïrobi au Kenya du 23 au 27 mai 2016. Au cours de la rencontre qui s’est tenue sous le thème : « Réaliser la dimension environnementale de l’agenda 2030 pour un développement durable », le projet de résolution du Burkina Faso sur « la gestion écologique rationnelle des batteries contenant du plomb » a été bien apprécié. Avec deux autres projets, il a été consolidé par une résolution dont le titre est « la gestion rationnelle des produits chimiques et déchets ». Le ministre Bassière a certifié que le « pays des Hommes intègres » s’attellera à relever le défi de la mise en œuvre de cette résolution.


Eliane SOME
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