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Le Burkina Faso face aux menaces de radicalisation religieuse
Publié le jeudi 23 juin 2016  |  LeMonde.fr
Gouvernement
© aOuaga.com par A.O
Gouvernement : les ministres tiennent leur premier conseil d`après-putsch
Vendredi 25 septembre 2015. Ouagadougou. Le gouvernement a tenu son premier Conseil des ministres d`après-putsch au Premier ministère et non au palais présidentiel comme c`est de coutume. Photo : Augustin Loada, ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale




« On est ensemble. » A Ouagadougou, la petite phrase résonne comme un mantra. Devenue un tic de langage, elle est l’expression d’une tradition qui fait la fierté du « pays des hommes intègres » : sa tolérance, y compris religieuse. Ici, musulmans, catholiques et protestants ne vivent pas seulement à côté mais ensemble.

Or, depuis l’attentat du 15 janvier et la multiplication des attaques au nord du pays, le modèle est malmené. Pour éviter l’embrasement, le gouvernement burkinabé et l’ambassade du Danemark ont élaboré il y a deux ans un projet pilote destiné à la recherche sur la lutte contre l’extrémisme violent. Et d’après la dernière enquête menée cette année et rendue publique le 9 juin, la menace est désormais élevée.

« Les tensions entre les communautés religieuses et à l’intérieur d’elles, les frustrations engendrées par la perception d’un Etat ayant une préférence religieuse et, surtout, la montée en puissance des pratiques conservatrices ostentatoires témoignent d’une certaine radicalisation sur le plan religieux », souligne le professeur Augustin Loada, ancien ministre et politologue burkinabé.

Des prédicateurs qui inquiètent

Aussi le Burkina Faso s’inquiète-t-il du discours des prédicateurs étrangers, de plus en plus nombreux à venir séjourner sur son sol. Selon le ministère de l’intérieur, ils seraient 425 à avoir voyagé au Burkina Faso depuis 2013. « Ces derniers temps, il y a une multiplication de groupes de prêcheurs sillonnant la sous-région. […] Ils viennent faire deux ou trois semaines de prêche au Burkina Faso. La tendance commence à nous inquiéter », insiste Simon Compaoré, le ministre de l’intérieur.

Renforcement du contrôle des visas, mesures de reconduite à la frontière : la police burkinabée assure serrer la vis mais admet disposer de peu d’éléments sur les antécédents de ces prédicateurs. « Sur ces 425 religieux, très peu sont dangereux mais certains sont connus pour leurs discours radicaux, précise une source sécuritaire. Les hommes qui nous inquiètent sont surtout ceux venant de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), car ils n’ont pas besoin de visa pour entrer dans le pays. »
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