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Burkina Faso : les groupes d’auto-défense refusent de se soumettre à l’autorité de l’Etat
Publié le jeudi 23 juin 2016  |  Xinhua
Les
© Autre presse par DR
Les Koglweogo




Les groupes d'auto-défense "Koglwéogo", en conclave mercredi à Kombissiri, à environ 40 km au sud de la capitale, Ouagadougou, ont rejeté les mesures prises par l'Etat pour "recadrer" leurs activités de protection.
Au sortir de leur Assemblée générale, plusieurs centaines de combattants de ces groupes d'auto-défense ont réaffirmé leur intention de continuer d'appliquer leurs méthodes faites de châtiments.
Ils restent sur leurs positions, malgré l'interdiction annoncée par le ministère en charge de la Sécurité, notamment sur le port d'armes ainsi que les amendes infligés aux présumés voleurs appréhendés.
"Les amendes perçues des voleurs sont notre argent et non leur argent. Ils nous les avaient volés", a lancé dans la foule le chef Kolgwéogo de Sapouy, Saidou Zongo.
Le 13 juin dernier, les autorités burkinabè ont haussé le ton contre les groupes d'auto-défense en prenant cinq mesures vivant à restaurer l'autorité de l'Etat, mise à rude épreuve par la violence des méthodes de ces comités de défense, pourtant appréciés en milieu rural.
Parmi ces mesures figurent l'interdiction du port d'armes et la suspension des sévices corporels infligés par les milices.
Les autorités avaient rappelé que désormais, les auteurs de ces actes s'exposent aux poursuites judiciaires et aux sanctions prévues par les textes en vigueur.
Les comités Koglwéogo ont été créés par des populations rurales exaspérées par la montée du grand banditisme et pour suppléer l'absence des forces de l'ordre dans certaines zones reculées.
Cependant, la brutalité de leurs méthodes a suscité de vives inquiétudes au sein d'une partie de l'opinion publique et des défenseurs des droits humains.
En mai dernier, deux membres de ces groupes d'auto-défense avaient été tués dans de combats contre des bandits à Silly (Sissili, centre-ouest).
"Ils ont tué certains des nôtres au cours d'affrontement avec des délinquants. Leurs motos ont été incendiées mais Simon Compaoré n'a pas réagi. Je l'ai appelé personnellement au moment des combats et il avait promis des renforts mais rien n'est venu", a soutenu Saïdou Zongo. F
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