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Burkina: des filets sociaux pour réduire la pauvreté
Publié le mercredi 22 juin 2016  |  FasoZine
Cheick
© Autre presse par DR
Cheick Kanté,représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso.




Il se tient à Ouagadougou du 21 au 23 juin 2016, un atelier technique sur les filets sociaux et la protection sociale adaptative au Burkina Faso. Placé sous le thème : «Vers un système coordonné des filets sociaux adaptatifs au Burkina Faso», la présente session de 72 heures est organisée conjointement par le groupe de la Banque mondiale et le gouvernement burkinabè. L’ouverture des travaux qui donne le top départ de cet atelier est intervenu ce mardi 21 juin 2016 dans la matinée.


L’objectif de cette rencontre entre les acteurs du domaine sociale est de réfléchir à une stratégie efficiente de mise en place de filets sociaux en vue d’infléchir le niveau de pauvreté et de vulnérabilité du Burkina Faso.

Selon les chiffres sur l’état de la pauvreté dressé par la Banque mondiale, 4 ménages sur 10 vivent au-dessous du seuil de pauvreté et environ 20% de ménages sont en insécurité alimentaire. Compte tenu de cette situation très préoccupante, il s’avère, à en croire les experts de la Banque mondiale, nécessaire de conduire en urgence mais aussi de façon structurelle, des interventions d’atténuation.

Et la solution selon Cheick Kanté, Représentant résident de la Banque mondiale au Burkina, est la mise en place des filets sociaux : « Les filets sociaux sont de ce fait, un ensemble de dispositions de protection universelle prises au profit de groupes sociaux pauvres et vulnérables, dans le but de prévenir ou de contrer les conséquences des chocs auxquels ils sont exposés ou qu’ils ont subi » a-t-il expliqué à l’assistance.

Pour lui, même s’il est indéniable que les pouvoirs publics burkinabè mettent déjà un accent particulier sur la réduction de la pauvreté à travers la sécurité alimentaire et la promotion de l’accès des pauvres aux services et à l’assistance sociale, il n’en demeure pas moins que ces transferts se font presqu’exclusivement dans le cadre de l’aide d’urgence avec une faible anticipation et de manière peu coordonnée.

Les filets sociaux mise en place correctement et dans les règles permettront donc d’agir directement sur la pauvreté structurelle. Et c’est ce que fait la Banque mondiale depuis 2014 en accompagnant le Burkina Faso dans le transfert monétaire, programme destiné à aider les pauvres à investir dans le capital humain afin de briser le cercle de la pauvreté. Ledit programme touche plus de 40 mille ménages « très pauvre » repartis dans trois régions du pays.

« Les analyses économiques faites par la Banque mondiale indiquent qu’un tel programme de transferts monétaires à l’échelle nationale peut avoir un impact significatif sur la réduction accélérée de la pauvreté et ne coûtera pas plus de 1% du PIB. Mis à l’échelle, ce programme pourrait atteindre environ 2,4 millions de personnes, c’est-à-dire la moitié de toute la population chroniquement pauvre dans le pays et sera en mesure de réduire l’écart de pauvreté de 17% et le taux de pauvreté chronique de 21% », a révélé Cheick Kanté.

Outre le Burkina Faso, quatre pays invités participent à ces travaux: Bénin, Mali, Niger et Congo. L’ancienne ministre Congolaise des affaires sociales, Emilienne Raoul participante à l’atelier a fait un exposé sur l’expérience du Congo dans le domaine des filets sociaux.

Yvette Dembélé, la secrétaire d’Etat burkinabè, chargée des Affaires sociales, des personnes vivant avec un handicap et de la lute contre l’exclusion a indiqué que le Burkina Faso s’était résolument engagé dans la lutte contre la pauvreté à travers la mise en place de filets sociaux.

«Nous devons travailler à ce que les personnes vulnérables puissent sortir du cercle de la pauvreté et qu’elles puissent dépasser la situation d’assistance alimentaire pour s’autonomiser et contribuer efficacement au développement », a indiqué Mme Dembélé.

La ministre en charge du développement, Rosine Coulibaly, a exprimé le vœu que les conclusions de cet atelier technique puissent permettre de lutter contre la pauvreté chronique et permettre que les personnes vulnérables se passent à long terme de l’aide. Et de son avis, le nouveau révérenciel de développement du pays, le PNDES, en cours de finalisation a réservé une place de choix aux filets sociaux.

Dimitri Kaboré
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