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Les élucubrations de Toégui : Les Koglweogo… l’autre vox populi
Publié le mardi 21 juin 2016  |  L`Observateur Paalga
Débat
© Autre presse par DR
Débat national sur les koglweogo : comment les groupes d’autodéfense vont s’auto-dissoudre ?




Toégui vous présente l’anthologie des élucubrations. Hé hé ! J’en vois qui croient avoir entendu ça quelque part. A la radio peut-être. Voilà 20 jours que le Président du Faso a rendu publique les noms des membres de la Commission constitutionnelle. Et toujours rien. Alors, monsieur le Président Halidou… ça vient cette Constitution !?

Nous sommes fatigués d’attendre. Oui, déjà fatigués. Vous ne savez donc pas ce que c’est que d’attendre une Constitution ? Une Constitution qui a des frères et sœurs au frigo avant même de naître ? Vous ne savez pas ce que c’est que d’attendre une Constitution qui va accoucher d’une 5e République ? Vous ne savez pas ce que c’est que d’attendre une Constitution qui va permettre au pouvoir Exécutif et au pouvoir Législatif de faire un coup d’Etat au pouvoir Judiciaire ?

Et si vous ne savez rien de tout cela c’est que vous ne savez certainement pas ce que c’est que d’attendre une Constitution sous la République des Koglweogo. Alors, camarade Halidou, plus vite que ça !!!

Ha ha ha ! J’ai dit camarade Halidou ? Faut faire pardon, Prési. Monsieur Halidou. C’est ce que je voulais dire. C’est l’Alzheimer qui me fait dire n’importe quoi. L’Alzheimer ajouté au gnontoro ça ne peut que provoquer des dégâts.

Vous vous souvenez au moins ? J’avais fait allégeance aux Koglweogo et je vous en avais informé. Si si si, racontez pas d’histoire ! Rappelez-vous du mardi « Je suis Koglweogo ». Beaucoup d’entre vous d’ailleurs n’avaient pas compris pourquoi ce retournement de veste. Sachez seulement que je préfère être dans le parti politique des Koglweogo que d’être dans le parti politique des milliardaires.

Minute ! Changeons de sujet. Le temps pour moi de saluer notre nouveau maire, le distingué Armand Béouindé.

Félicitations monsieur le Maire ! Mais je vais vous raconter l’histoire qui suit, une histoire plus qu’authentique. Pour vous souhaiter la bienvenue.

J’ai pris un taxi à la sortie de la Rue Ousmane Sibiri pour regagner mes pénates à Marcoussis-Sur-Kadiogo. Dès que nous eûmes démarré, nous avons évité un 2 roues de justesse. Le taximan lança un kiorr, plus puissant que mes kiorr à moi. Deux cent mètres plus loin, c’est un brûleur de feu rouge en pleine action qui nous fit un tête-à-queue à tout casser. Comme un cascadeur de la ZAD. Mon taximan fit kiorr. Ensuite un tricycle débordant de tôles ondulées, d’armoires en bois et de passagers haut perchés, manqua de nous frôler. Que pensez-vous que mon taximan fit ? Il fit kiorr. Après un kilomètre de parcours, je crois que mon taximan a fait au moins 20 kiorr avant de s’adresser à moi dans un Français mi-Français mi-Mochichi.

C’est quel pays ça ? Mon frère, moi j’ai fait Côte d’Ivoire, j’ai fait Libéria, j’ai fait Cameroun, j’ai fait Congo… mais je vas dire toi, y a pas un pays plus pire comme Ouagadougou ici. Karissa ! Si tu ne fais pas tention, tu vas tuer 10 types par jour. Ou bien c’est eux qui vont tuer toi cadeau. Kiorr. C’est quel pays ca !?
Mon frère, on a dit y a vote non ? Vote pour trouver nouveau maire què ? Je vas dire toi, Ouagadougou que tu vois comme ça là, si c’est pas Simon seul, y a pas quelqu’un qui peut commander ces gens là. Kiorr.

Je lui dis :

Mais Simon est devenu ministre maintenant. C’est plus que maire.
Hééé et hééé ! Ministre c’est quoi ? Porter gros veste avec gros voiture là ? Ça c’est rien mon frère. Maire de Ouagadougou, c’est ça qu’on appelle tarvaillé. Tout le monde ici il a devini comme Kiorr.
Au moment de le quitter, je demandai à mon taximan :

Tu as fait quel Congo ?
J’ai fait Congo
Oui, mais quel Congo ?
Congo, je dis Congo. Tu connais pas Congo ?
Bienvenue encore une fois monsieur le maire… et à vos marques. Que dans un an on dise de vous dans le moindre des cas « …Il est comme Tebguéré ». Et que dans le meilleur des cas on dise de vous : « …Il est plus que Tebguéré »

Où est-ce qu’on en était ? Voilà… les Koglweogo et la Constitution… Ou la Constitution et les Koglweogo.

Il n’y a pas de doute, les Koglweogo vont s’inviter dans les débats de la Commission constitutionnelle. Ce sera l’occasion ou jamais. Koglweogo or not Koglweogo ?

Beaucoup de personnes jettent la pierre aux Koglweogo sans jamais les avoir entendu sur Koglweogo FM. Ce disant je pense en premier à mes frères Samos qui sont membres de la Commission de Halidou et qui ont plus que la portion congrue avec 8 membres sur les 92.

Mais aucun de ces 8 Samos pur sang ne parlent un traitre mot de Mochichi. Ils ne sont donc jamais branchés sur Koglweogo FM, à ne pas confondre avec Mochichi FM. Par conséquent ils ne savent rien des Koglweogo. N’est-ce pas Colonel-major Labawo Forogo ? N’est-ce pas Yaya Karambiri ? N’est-ce pas Carlos Toé ? N’est-ce pas Justin Thiéba ? Hein Karim Drabo ? Hein Ibrahima Koné ? Hein, Sophie Sow ? Hein, Mahamoudou Drabo ? Sans compter les cousins Bissas comme Célestin Zouré et Désiré Guinko. Sans compter les Samos cooptés comme Colette Ky née Thiombiano. Du beau monde mais qui n’écoute jamais Koglweogo FM.

Moi non plus je ne Gomdé pas le Mochichi mais étant intelligent comme Laurent Bado, je me suis offert les services d’un interprète qui me coûte un bidon et demi de gnontoro chaque matin. Oui, c’est cher, mais j’en apprends des choses. Il y a aussi que mon interprète ne veut plus de ranmoagha. Dès que je lui propose du ranmoagha il fait kiorr, comme le taximan de la rue Ousmane Sibiri.

A force d’être branché tous les matins, j’ai découvert que le koglwéogochichi sur koglweogo FM ressemble légèrement au Mochichi sur Mochichi FM.

J’eus alors soudain une idée géniale pour aider mes frères Samos à contribuer efficacement aux travaux de la Commission constitutionnelle. Sachez que chaque matin je me fais établir le koglweogochichi en version papier traduit en Français facile. Je vais remettre quelques copies de Koglweogochichi aux membres Samos de la Commission afin qu’ils s’imprègnent des arguments et des points de vue des Koglwéogo qui ne sont pas toujours dénués de bon sens. Sinon, mes frères Samos ils ne comprennent pas grand-chose aux Koglweogo et ce n’est pas de leur faute. Il n’y a pas de Koglwéogo au Sourou- Nayala parce que nous n’avons pas besoin de Kolgwéogo. Tu peux laisser ton mouton ou ta chèvre toute la nuit à la belle étoile, tu n’as rien à craindre. Les voleurs de chèvres, de moutons et de poules, c’est chez les mangeurs de crapaud et de musaraigne du Ganzourgou et du Zoundwéogo. Et du Kourritenga aussi. Et du Koulwéogo aussi. De tous les Mosstingachichi du Mosstinga rural et du Mosstinga Central.

Mais un conseil… si tu débarques dans n’importe quel coin du Sourou-Nayala avec ta Yennenga ou ta Tipoko, fais très attention. Dès que tu vas au gnontorodrome, amène là avec toi. Tu vas au pipi, amène la avec toi. Si tu vas au KK, amène la avec toi. Sinon, en un temps trois mouvements, hop ! Gnac dans le bac. Tu auras oublié que tu es dans le pays des têtes de tortue. Les têtes de tortue s’usent si l’on ne s’en sert pas. Il faut donc s’en servir le plus qu’on peut.

Allez, baissez les stores, on referme. A mardi prochain. Pas si vite. Je vais vous livrer un petit Kolgweogochichi. Un seul. Si le cœur vous en dit je vous en donnerai d’autres. Ok ? Allons-y.



Propos de Kolgwéogo recueilli sur Koglwéogo FM



« Vous savez, tant que nous n’allons pas chasser les Droits de l’homme là, nous ne serons pas en paix. Et puis, les gouvernants, qu’est-ce qu’ils veulent de nous à la fin ? Ils ont dit de ne pas donner nos filles en mariage. Nous n’avons rien dit. Nos filles se promènent par wasard la nuit sans mari. Ils ont dit de na pas exciser nos filles. Nous n’avons rien dit. Ils ont dit de laisser les hommes se marier entre eux et les femmes se marier entre elles. Nous n’avons rien dit. Maintenant voilà qu’ils ont laissé les voleurs proliférer partout et ils viennent voler nos bœufs, nos moutons et nos chèvres. Nous avons créé nos Kolgwéogo pour nous protéger des grands voleurs et ces gouvernants veulent nous l’interdire. Nous ne sommes pas d’accord. Eux ils mettent leur argent dans les banques. Les banques c’est leurs Koglwéogo. Nous nos banques ce sont les Koglwéogo. Si des bandits viennent à leur banque avec des fusils, vont-ils les laisser prendre leur argent ? Ils ne vont pas les attraper pour tuer ? Et puis lorsque Simon est venu à Fada, n’avait-il pas de « garde-corps »? Nous nos garde-corps ce sont les Koglwéogo. Laissez-nous nos « garde-corps ». N’gaow !

Ça vous dit ? J’en ai une valise pleine.



Charles Guibo
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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