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Editorial : Des artisans du développement
Publié le lundi 20 juin 2016  |  Sidwaya




Depuis quelques jours, les conseillers municipaux élisent leurs maires. La date butoir pour le choix des bourgmestres est d’ailleurs fixée au mardi 21 juin 2016. Ces élections parachèvent le processus enclenché depuis le scrutin du 22 mai dernier. Ainsi donc, des hommes et des femmes auront la mission d’œuvrer au développement de leurs communes. Là où les élections se sont déroulées, on ne peut que féliciter les édiles et souhaiter que leur mandat apporte du bien-être aux populations. Il y a certainement eu des gagnants et des perdants, des satisfactions et des déceptions. Mais passé le cap du choix des maires, les conseils municipaux ont plus intérêt à faire preuve de cohésion et de solidarité, s’ils rêvent de bâtir l’édifice communal.

Quel que soit leur bord politique, les conseillers municipaux doivent avoir comme vision, le développement communal. Accompagner le maire dans ses initiatives de dévelopement au lieu de lui jeter des peaux de bananes, c’est ce qui est demandé aux élus locaux. Tant qu’il n’y a pas de cohésion dans une équipe, celle-ci ne peut qu’être brinquebalante. On a déjà vu au Burkina Faso des conseils municipaux bloqués parce que des maires ont voulu gérer les affaires en solitaire. Des conseils municipaux ont été aussi paralysés parce que les « ôte-toi que je m’y mette» avaient plus intérêt à paralyser qu’à contribuer à la bonne marche. Il est temps que les esprits changent. Les coups bas, les critiques destructrices et le climat malsain sont à proscrire dans les communes.

Voilà près de deux ans que les communes sont dans la léthargie. Les projets de développement n’existent pratiquement plus. Partout, les attentes des populations sont fortes. Des forages, des écoles, des centres de santé, des routes ou des pistes rurales constituent des besoins. Il va falloir travailler à les satisfaire pour mériter leur confiance. Plus vite c’est fait, mieux ça vaut.

Un autre chantier qui attend les élus municipaux, c’est bien la lutte contre l’incivisme. Il est attendu des « membres du gouvernement local » qu’ils donnent l’exemple à travers leur comportement quotidien. Si l’autorité communale est irreprochable, il va de soi que les citoyens la prennent pour boussole. C’est dans ces conditions qu’elle réussira la sensibilisation pour le changement de comportement.

Dans nos communes, on assiste à des installations anarchiques, à la transformation des espaces verts et réserves administratives en propriétés privées. Pour un oui ou un non, on assiste à des scènes de violences, à des actes de vandalisme et même à la défiance de l’autorité. On ne construit pas une commune dans l’anarchie. Aucun pays ne s’est encore bâti dans le désordre et l’indiscipline. L’heure est venue pour chacun des conseils municipaux d’opérer le changement qualitatif. En ayant comme mode d’action le dialogue et la concertation, les élus pourront réussir leur mission.

En tous les cas, les populations attendent des hommes d’action, des artisans du développement. Elles ont besoin d’hommes et de femmes qui font preuve d’initiatives pour le développement. Ceux qui s’affubleront du titre de maire et qui s’illustreront dans l’inertie auront face à eux des hommes de type nouveau, en l’occurrence des électeurs devenus trop exigeants. Heureux seront les maires entreprenants pour un Burkina Faso prospère1


Par Rabankhi Abou-Bâkr ZIDA
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