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International

Fusillade meurtrière aux Etats-Unis : l’expression du rejet de l’autre
Publié le lundi 13 juin 2016  |  Le Pays




L’horreur ! C’est le moins que l’on puisse dire, au regard de la barbarie dont a été victime la ville d’Orlando, aux Etats-Unis, hier, 12 juin 2016. En effet, un homme lourdement armé, on ne sait pour quelle raison, a fait irruption dans un night club gay et a ouvert aveuglément le feu sur les clients qui s’y trouvaient. Au moins cinquante personnes ont été tuées et une cinquantaine d’autres grièvement blessées ; ce qui laisse croire que le bilan pourrait s’alourdir d’un moment à l’autre. Il s’agit de l’une des pires fusillades de masse aux Etats-Unis. Mais en attendant les résultats de l’enquête en cours, l’édile d’Orlando parle « d’acte de terrorisme » et évoque des « sympathies » du suspect avec l’islamisme ; en témoigne même le modus operandi. En tout cas, Omar Mateen, ce citoyen américain d’origine afghane que l’on présente comme l’auteur de la fusillade et qui, dit-on, est mort au cours des échanges de tirs avec les policiers d’élite, aurait voulu fantasmer à travers une publicité mondiale qu’il ne s’y serait pas pris autrement. Il aura fait preuve d’une témérité à nulle autre pareille. Toutefois, par son geste criminel, il aura donné la preuve à tous ceux qui en doutaient encore, qu’il n’y a pas de risque zéro en matière de sécurité. Car, si en dépit de ses radars, de ses drones et de son système de contrôle hyper élevé, la première puissance mondiale a été de nouveau frappée par les ingénieurs du mal, que dire alors des autres pays, notamment africains, qui peinent même souvent à atteindre l’autosuffisance alimentaire ?

Le terrorisme n’a ni de visage ni de nationalité

Certes, on sait que les violences par les armes à feu sont quasi quotidiennes aux Etats-Unis, mais cette "sale fusillade", pour emprunter l’expression à Donald Trump, l’un des candidats à la présidentielle, est l’expression du rejet de l’autre dans sa différence, rien qu’à en juger même par la cible. Ce n’est ni plus ni moins qu’un pied de nez fait aux autorités américaines qui, naguère, attiraient l’attention de leurs ressortissants sur les risques d’attentats en France à l’occasion de l’Euro 2016, et de menaces djihadistes en Afrique du Sud. Pourquoi le renseignement américain qui est l’un des plus efficaces au monde, n’a-t-il donc pas pu permettre de déjouer ce massacre d’une terrible ampleur ? Si elles avaient voulu être cyniques, les autorités françaises et sud-africaines auraient tout simplement demandé aux Américains de s’occuper de leurs oignons plutôt que de passer le temps à jouer les Cassandre. Car, comme on le sait, le terrorisme n’a ni de visage ni de nationalité et ne connaît pas de frontières. Alors, que faire ? Tout d’abord, il faudra travailler à lutter contre les injustices sociales qui font le lit des frustrations à même de pousser les gens à la radicalisation. Aussi faut-il mettre un point d’honneur à lutter contre l’intolérance en faisant en sorte que, comme le disait Voltaire, « ceux qui allument des cierges en plein midi pour célébrer Dieu (…) ne détestent pas ceux qui disent la même chose sous un manteau de laine noire ». C’est à ce prix que l’on pourra, ensemble, mettre en place un monde de paix et de solidarité.

B.O
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