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Grève des travailleurs des boulangeries et pâtisseries
Publié le lundi 13 juin 2016  |  Sidwaya
Baguettes
© Autre presse
Baguettes de pain




Des boulangers, à l’appel de la Fédération nationale des boulangers et pâtissiers du Burkina (FNBPB), ont organisé, le vendredi 10 juin 2016, à Ouagadougou, une marche de protestation en direction du ministère en charge du travail et de la protection sociale. Les manifestants y ont remis une lettre de protestation.

Les travailleurs des boulangeries et pâtisseries du Burkina Faso se sont fait entendre en fin de semaine écoulée. Ils ont manifesté bruyamment devant le ministère en charge du travail et de la sécurité sociale, le vendredi 10 juin 2016, dans la matinée. Cette manifestation s’inscrit dans le cadre de la grève de 72 heures des boulangers, entamée la veille, sur toute l’étendue du territoire national. L’initiative est de la Fédération nationale des boulangers et pâtissiers du Burkina (FNBPB). La structure exige le respect de la liberté syndicale et particulièrement, «la reprise des boulangers licenciés à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso pour fait de grève».
La marche qui a mobilisé des dizaines de personnes, a été marquée par la remise d’un exemplaire de leur «lettre de protestation» au ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, représenté à l’occasion par le secrétaire général du ministère, Sinaré Koudbi.
Selon le secrétaire général de la FNBPB, Konomba Traoré, les boulangers et pâtissiers du Burkina Faso exigent surtout, «le respect de tous les protocoles d’accord signés par les employeurs des boulangeries, le respect des procédures en matière de règlement de conflits dans les boulangeries». De l’avis de monsieur Traoré, la convention dont la fédération demande la signature date de 1981, mais a dormis dans les tiroirs jusqu’en 2015. «Malheureusement, aujourd’hui, sa signature pose problème. Pendant ce temps, il y a les licenciements qui se multiplient, les droits des syndicats ne sont pas respectés», a-t-il
regretté.

«La signature des conventions en bonne voie»

Ainsi, sur les pancartes et les banderoles, l’on pouvait lire, entre autres, «Les boulangers réclament la signature de leur convention», «Non à la violence contre les travailleurs des boulangeries», «Les patrons, respectez le code du travail‘’, «Non aux atteintes à la liberté des boulangers», «Non à la discrimination dans les boulangeries».
Le SG du ministère en charge du travail après avoir reçu le message des manifestants, a promis de le transmettre à qui de droit pour la suite à donner. «Vous avez sans doute constaté avec nous, les avancées pour aboutir à la signature de la convention régissant votre corporation qui est le fruit d’une négociation entamée depuis mars 2015. Les choses sont sur la bonne voie pour l’amélioration de vos conditions de vie et de travail», a assuré Koudbi Sinaré.
Pour leur part, les boulangers menacent d’aller à des actions plus vigoureuses si d’aventure, les autorités font la sourde oreille à leurs revendications. «A l’issue de ces actions (grèves, marches), si les revendications ne sont pas satisfaites, la FNBPB se réserve le droit d’entreprendre toute autre action visant à l’atteinte de ses préoccupations qui sont justes et légitimes», a prévenu, Konomba Traoré.
La grève des boulangers a débuté, le jeudi 9 juin à 6 heures pour s’achever le dimanche 12 juin à la même heure. Cet arrêt de travail a engendré des conséquences négatives chez les consommateurs et certains commerçants.


Alban KINI

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Le manque de pain, durement ressenti

La grève de 72 heures des boulangers et pâtissiers du Burkina Faso, entamée jeudi sur toute l’étendue du territoire national, a occasionné des effets néfastes au sein des populations, a-t-on constaté à Ouagadougou. Les répercussions négatives de l’arrêt de travail dans les boulangeries, ont commencé à se fait ressentir, dès la matinée de la journée de jeudi, aux premières heures de la grève. En effet, dans les kiosques à café ou dans les restaurants, le pain servi (dans les lieux où on en trouvait) était celui de la veille. Le même constat était enregistré chez les vendeurs de brochettes ou autres commerçants qui manquaient de pain. Pour les commerçants, il s’agit d’un manque à gagner pour eux. Certaines familles qui ont inscrit quotidiennement, le pain à leur déjeuner, ont été privées de cette denrée devenue introuvable du fait de la grève des boulangers. En ce moment de jeûne de ramadan, les fidèles musulmans qui avaient l’habitude de rompre leur jeûne avec un menu où l’on retrouvait le pain, ont dû revoir leur recette. Au deuxième jour de la grève, ce vendredi et le jour suivant, samedi, c’était pratiquement un miracle que de trouver du pain dans la capitale burkinabè. La denrée n’était disponible en certains lieux qu’hier dimanche, dans l’après-midi.

A.K


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