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Art et Culture

Art africain: la grande statuaire lobi, une histoire de collectionneurs
Publié le samedi 11 juin 2016  |  RFI




François et Marie Christiaens partagent la même passion pour l’art des Lobi, mais pas toujours le même avis sur la raison d’être de leur goût pour cette culture ancienne, située au confluent du Burkina Faso, du Ghana et de la Côte d’Ivoire. Faut-il respecter le serment des Lobi de rester cachés ou son engouement pour « le vrai art » ? Leur collection, une des plus importantes au monde, a permis de monter la première exposition sur la grande statuaire lobi : « Les bois qui murmurent », qui a lieu jusqu’au 12 juin à l’Ancienne Nonciature de Bruxelles. Rencontre.

RFI : C’est la première grande exposition sur la statuaire lobi, pourquoi avait-elle été ignorée pendant si longtemps ?

François Christiaens (FC) : Les Lobi n’ont jamais été considérés. Ils se sont d’ailleurs toujours cachés du monde. Ils n’ont jamais voulu être connus. On les a découverts un peu par hasard, parce que personne ne s’y intéressait. A ce moment-là, cela nous a donné le virus d’aller voir et de gratter un peu ce qui se passe chez eux.

Marie Christiaens (MC) : Pendant la colonisation, les Lobi avaient fait le « serment de la bouche », c’est-à-dire de ne pas s’associer aux Blancs, aux missionnaires, aux chrétiens, etc. Ils étaient très rebelles. D’une certaine manière, cela les a protégés. Leur art a été découvert très tard. Quand un art est découvert, le premier reflex des Occidentaux est le rejet. L’art africain, en général, est passé par là. Il est entré très tardivement dans les musées. Les Lobi suivent ce même processus : d’abord rejet, ensuite assimilation - on dit que cela ressemble à… —, mais, il y aura un troisième temps, la vraie reconnaissance, et l’exposition va y contribuer. Cela sera vraiment gagné quand on dira d’une statue contemporaine : « c’est un Lobi ».
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