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Burkina: lancement d’un projet pour «l’abolition définitive et irréversible de la peine de mort»
Publié le vendredi 10 juin 2016  |  AIB




Ouagadougou - Neuf organisations de la société civile ont lancé jeudi, une campagne en faveur de «l’abolition définitive et irréversible de la peine de mort au Burkina Faso», a constaté l’AIB.


«L’ensemble des organisations qui sont engagées dans la coalition nationale contre la peine de mort, ont la conviction ferme que la peine de mort présente dans notre disposition juridique est anticonstitutionnelle», a indiqué leur porte-parole Urbain Yaméogo, lors d’un point de presse.

Selon le président du Centre d’information et de formation en matière de droits humains en Afrique (CIFDHA), l’application de la peine de mort est contraire à l’article 2 de la Constitution burkinabè qui consacre le caractère sacré de la vie.

En dépit de la souscription du Burkina Faso au moratoire sur les exécutions, Urbain Yaméogo dit avoir enregistré «un retour inquiétant des condamnations à la peine capitale, lors des assises criminelles de 2015».

«Le développement de la grande criminalité, du terrorisme et de certains crimes atroces influencent très négativement l’opinion publique, de moins en moins favorable à l’abolition de la peine de mort», a-t-il regretté.


Tout en concevant que la peine de mort pourrait constituer «une source de consolation» pour les proches des victimes, M. Yaméogo a cependant estimé que «la peine de mort est une arme politique qu’on ne devrait pas laisser aux mains de nos dirigeants».

D’après lui, «la peine de mort est discriminatoire dans son application car bien souvent elle s’applique de manière disproportionnée aux personnes vulnérables».

Pour le représentant du syndicat des avocats, Me Edasso Rodrigue Bayala, «la peine de mort n’est pas nécessaire parce que dans les Etats où elle est appliquée, la criminalité n’a pas diminué».

«Le meilleur hommage que l’on puisse rendre à la Nation, en cette année 2016, déclarée ‘’Année africaine des droits de l’homme, avec un accident particulier sur les droits des femmes’’, est d’abolir définitivement la peine capitale», a lancé M. Yaméogo.

Urbain Yaméogo a indiqué que la campagne ‘’Action citoyenne pour l’abolition définitive et irréversible de la peine de mort au Burkina Faso’’, lancée ce jeudi et qui s’étale jusqu’en novembre 2016, entend à relancer le débat et à sensibiliser l’opinion publique sur le sujet.

Elle vise aussi à exhorter le Burkina à ratifier le deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP).

Agence d’Information du Burkina

dk-als/taa
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