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Lutte contre la corruption : "Le quatrième pouvoir" invité à s’investir davantage
Publié le jeudi 9 juin 2016  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Lutte contre la corruption : le REN-LAC veut renforcer son partenariat avec la presse
Jeudi 18 septembre 2014. Ouagadougou. Centre national des archives. Le Réseau de lutte anti-corruption (REN-LAC) a organisé une rencontre d`échanges avec la presse sur le renforcement de la lutte contre la corruption au Burkina




L’association des journalistes burkinabè (AJB), en collaboration avec le réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a organisé une formation sur la corruption au profit des journalistes, le mardi 7 juin 2016 à Ouagadougou.

Une étude sur les valeurs morales, éthiques et civiques dans le cadre de la lutte contre la corruption commanditée en janvier 2015 par le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a abouti à la conclusion que l’attitude corruptive est une gangrène qui tend à devenir banale au sein de la société burkinabè. Les conclusions de l’étude ont été présentées à la presse, le 23 décembre dernier, pour sa vulgarisation. Dans le but de susciter plus d’engagement des journalistes sur le front contre le fléau, l’organisation a organisé un atelier de formation à leur profit, le mardi 7 juin 2016 à Ouagadougou, en partenariat avec l’Association des journalistes burkinabè (AJB). Le secrétaire exécutif adjoint du REN-LAC, Sagado Nakanabo, a justifié cette démarche par le souci d’impliquer l’ensemble des acteurs dont la contribution peut être déterminante pour inverser la tendance du phénomène. Au nombre de ces intervenants, il a cité, notamment les responsables coutumiers et religieux, les enseignants et les organisations de la société civile. La presse, investie de son statut de quatrième pouvoir est à n’en point douter, le maillon essentiel de la chaîne anti-corruption, a-t-il ajouté. «Les maîtres du micro et de la plume» ont donc eu droit à l’occasion à deux communications. L’une présentant le regard de la société burkinabè sur le phénomène de la corruption et l’autre sur la contribution des journalistes à la promotion des valeurs morales, éthiques et civiques au Burkina Faso. La présentation du document par le gestionnaire des programmes de lutte anti-corruption du REN-LAC, Harouna Sinon, a relevé une dégénérescence des valeurs sacro-saintes (respect du divin, des ancêtres, anciens et d’autrui) qui ont toujours caractérisé la société traditionnelle burkinabè. Ce constat a suscité des discussions nourries avec les participants autour des causes du déclin de ces codes sociaux et des possibles voies de solution. A la suite de cette première communication, le représentant de l’Observatoire burkinabè des médias (OBM), Ahmed Koné, a entretenu les journalistes sur leur capacité à promouvoir certaines valeurs sociales en leur qualité de leader d’opinion. Il leur a signifié que le journaliste est la conscience de la société et qu’à ce titre, il se doit de prendre fait et cause pour exalter l’intégrité, la compétence et l’honnêteté. De son avis, c’est au journaliste de faire avancer la démocratie. Pour ce faire, M. Koné a préconisé au journaliste de prendre le soin de bien comprendre et de bien exécuter son métier qui demande, entre autres, qu’il serve d’interface entre le politique et le citoyen. Sur cette question, les débats se sont davantage articulés autour des conditions socioéconomiques des acteurs de la presse burkinabè qui ne leur permettraient pas de jouer convenablement leur rôle de veille, vis-à-vis des tares de la société et du pouvoir. Ahmed Koné a conseillé à ses jeunes confrères d’oser poursuivre leurs idéaux. La rencontre a rassemblé une vingtaine de journalistes de Bobo-Dioulasso, Gaoua, Fada N’Gourma, Koudougou et Ouagadougou. Le REN-LAC envisage de répéter la même démarche avec d’autres acteurs.

Fabé Mamadou OUATTARA
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