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Sidwaya N° 7263 du 28/9/2012

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Hausse du coût de l`école : La Ligue des consommateurs interpelle le gouvernement
Publié le vendredi 28 septembre 2012   |  Sidwaya


Pierre
© Autre presse par DR
Pierre Nacoulma, Le président de la Ligue des consommateurs du Burkina,
Le président de la Ligue des consommateurs du Burkina,


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L’augmentation de frais de scolarité, les différentes cotisations demandées aux élèves et la hausse des prix des manuels et fournitures scolaires sont autant de problèmes auxquels les parents doivent faire face à la rentrée scolaire. Dans la déclaration ci-après, la Ligue des consommateurs du Burkina s’offusque de cette situation et demande aux autorités de prendre des mesures qui s’imposent.

A la veille de cette rentrée scolaire et académique, la Ligue des Consommateurs du Burkina (LCB) voudrait saluer les multiples efforts engagés par le gouvernement, tes partenaires à l’éducation et les parents d’élèves pour assurer à notre système éducatif de bons résultats. Toutefois, la LCB a fait les constats suivants :

un acharnement des établissements d’enseignement et de formation sur les parents d’élèves dans les médias (Télé, Radios, Journaux, Panneaux publicitaires, etc) avec des publicités tapageuses et parfois mensongères.

Une augmentation injustifiée des frais de scolarité aussi bien au niveau du secondaire que du supérieur. En effet, il faudra désormais débourser au minimum 65 000 francs CFA, pour un élève au premier cycle ; au moins 80000 francs CFA pour obtenir une place en classe de 200, 1 ou Tle et des centaines de milles pour les écoles supérieures de formation. Une cherté et une hausse des prix qui ne sont nullement liées à la qualité de l’enseignement mais à la recherche de bénéfice numéraire. Et Dieu seul sait, les établissements qui auront des classes pléthoriques et lou ne disposant pas de matériels didactiques adéquats. D’où la pertinence d’une interrogation sur le respect du cahier des charges par les promoteurs. En fait, combien sont-ils les établissements ouverts qui respectent le cahier des charges ?

A cela, s’ajoutent des frais de cotisations des APE, qui varient d’une école à l’autre sans raison apparente et dont l’utilisation n’est pas toujours justifiée. Pire, leur paiement conditionne l’acceptation de l’enfant au sein de l’établissement. Cette pratique contrevient ainsi à la loi d’association qui laisse le choix et n’est pas obligatoire comme le laissent penser les autorités de l’éducation nationale qui ferment les yeux sur une telle pratique illégale qui perdure. Lier l’inscription d’un élève à l’appartenance de ses parents à une APE n’est pas correct lorsqu’il est question de libre accès à l’éducation. Après tout cela il n’est pas rare de voir demander aux parents d’apporter des rames de papier et autres chemises cartonnées pour leurs enfants, sans oublier parfois les frais d’uniforme et des cotisations spéciales dans certains cas.

La diversité des prix des manuels et fournitures scolaires, vendus à tout point de rue, déroute les parents d’élèves. Nous espérons que les actions entreprises par le Ministère en charge du commerce pour le contrôle des prix des fournitures scolaires, ne connaîtra pas les mêmes faiblesses que celle de l’interdiction de vente des bouteilles de gaz dans la rue.
Suite à tout ce qui précède, la Ligue des Consommateurs du Burkina exhorte les autorités à la prise de mesures pour barrer la route aux éventuels imposteurs avides de lucre plutôt que de la réussite de nos enfants. Il s’agit de :

1. L’application rigoureuse des textes existants, en matière de publicité ;

2. le respect du cahier de charge pour l’ouverture et le fonctionnement des établissements secondaires ;

3. la mise en place d’un comité interministériel du secteur de l’éducation incluant les partenaires sociaux pour une solution définitive de ces questions.

4. l’harmonisation des frais de scolarité dans les établissements d’enseignement privés et les écoles supérieures de formation.

5. la soumission de l’augmentation des frais de scolarité à une demande motivée auprès des ministères concernés pour une meilleure prise en compte des intérêts des parents d’élèves ;

6. la fermeture pure et simple des établissements secondaire et supérieur non autorisés et faire une large diffusion de la liste.

7. La publication des prix autorisés des fournitures scolaires en cette rentrée scolaire.
Tout en invitant les acteurs de l’éducation à s’impliquer véritablement dans la formation des élèves et étudiants du Burkina en quête d’émergence, la Ligue des Consommateurs du Burkina souhaite une très bonne rentrée scolaire et académique 2012-2013 à tous et à toutes.
LCB, consommons encore mieux !!!


Pour le Bureau Exécutif National

Le Président

Pierre NACOULMA

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