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Burkina: deux responsables du parti de Compaoré empêchés de quitter le pays
Publié le lundi 6 juin 2016  |  AFP
CDP
© aOuaga.com par A.O
CDP : la nouvelle direction face à la presse
Mardi 19 mai 2015. Ouagadougou. Palace hôtel. La nouvelle direction du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir) a rencontré les hommes et femmes de média à l`occasion d`un déjeuner de presse. Photo : Achille Tapsoba, premier vice-président chargé des questions politiques, porte-parole du CDP




Ouagadougou - Deux responsables du parti de l'ancien président burkinabè Blaise Compaoré ont été empêchés dimanche de quitter le pays alors qu'ils voulaient se rendre en Côte d'Ivoire où celui-ci est exilé depuis sa chute en octobre 2014, a-t-on appris lundi de source officielle.

Achille Marie Joseph Tapsoba, président par intérim du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), et le secrétaire aux finances de l'ancien "parti-Etat", le député Zanbemdé Théodore Sawadogo, ont été empêchés par la police de l'aéroport international de Ouagadougou de quitter le Burkina Faso pour des raisons encore inconnues.

"Je me suis déjà rendu à Abidjan par deux fois. On ne m'a jamais rien reproché", a protesté M. Tapsoba, affirmant avoir saisi son avocat "pour savoir pourquoi cette interdiction de voyager".

Des membres du gouvernement joints au téléphone n'ont pas souhaité répondre à l'AFP.

Le président du CDP, Eddie Constance Komboïgo, est sorti de prison lundi dernier, en liberté provisoire. Il y avait été écroué fin janvier pour son implication présumée dans le putsch manqué de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l'ancienne garde prétorienne de M. Compaoré, contre le gouvernement de transition mis en place après sa chute.

Blaise Compaoré, qui a dirigé le Burkina Faso pendant 27 ans, a été chassé le 31 octobre 2014 par la rue pour avoir tenté de modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Il s'est depuis réfugié en Côte d'Ivoire.

Plusieurs leaders du CDP, dont Léonce Koné, un de ses vice-présidents, sont actuellement incarcérés pour leur rôle présumé dans ce putsch.

Le CDP et plusieurs autres partis pro-Compaoré n'ont pas pu présenter de candidats à l'élection présidentielle de novembre 2015. L'exclusion des pro-Compaoré de ces élections a été une des raisons fondamentales invoquées par le RSP pour perpétrer son coup d'Etat.

roh/ck/de
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