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Mali: le Burkina veut que ses Casques bleus protègent sa frontière
Publié le lundi 6 juin 2016  |  AFP
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© Présidence par D.R
Le Président Roch Marc Christian Kaboré, quelques instants après son arrivée à Dakar est allé rendre une visite de courtoisie à son homologue guinéen Alpha Condé en fin de soirée du vendredi 3 juin 2016




Ouagadougou - Le Burkina Faso, plus gros contributeur au sein de la force onusienne au Mali (Minusma), souhaite qu’une partie de ses hommes soient redéployés à la frontière entre les deux pays afin de limiter les incursions d’éléments armés sur son territoire, a annoncé le président Roch Marc Christian Kaboré.

"Nous avons demandé au niveau de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) au Mali de pouvoir redéployer un de nos bataillons vers la frontière entre le Mali et le Burkina Faso", a déclaré dans la nuit de dimanche à lundi le président Kaboré à son retour d’un sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao).

"Nous avons engagé cette discussion aussi bien avec le représentant spécial (du secrétaire général) de l’ONU à Dakar (Mohamed Ibn Chambas) mais également avec le président (malien) IBK (Ibrahim Boubacar Keïta)", a indiqué M. Kaboré, soulignant que l’objectif était de "sécuriser beaucoup plus notre frontière du Nord".

Selon le chef de la diplomatie burkinabè Alpha Barry, le président Kaboré devrait "rediscuter" de la question avec le patron des Nations Unies Ban Ki-moon en marge du sommet sur le VIH/Sida du 8 au 10 juin à New York.

Le Burkina Faso est le plus gros contributeur de troupes au sein de la Minusma avec deux bataillons de 850 hommes. Le premier est basé à Tombouctou et le deuxième près de Gao, deux des principales villes du nord du Mali, jadis occupées par les groupes armés.

Pays sahélien pauvre d’Afrique de l’ouest, le Burkina Faso est devenue une des cibles des groupes sahéliens. Depuis avril 2015, les attaques meurtrières à sa frontière nord avec le Mali sont fréquentes.

Six personnes -trois policiers, deux gendarmes et un civil- ont été tuées dans des localités situées au nord du Burkina Faso, frontalières du Mali et du Niger depuis avril 2015, selon un décompte établi par l’AFP.

Ces attaques ont culminé le 15 janvier lorsqu’un commando jihadiste a pris d’assaut plusieurs hôtels et restaurants en plein centre de Ouagadougou, tuant 30 personnes -majoritairement des étrangers- et en blessant 71.

Le Burkina Faso, qui partage plus de 1.000 km de frontière avec le Mali, a déployé en 2012 un bataillon de 700 hommes pour sécuriser sa frontière avec le Mali et le Niger mais cela n’a pas empêché jusque-là les groupes armés "non identifiés" et les jihadistes de faire des incursions meurtrières.

Le Burkina avait déjà annoncé mi-mai vouloir retirer son contingent de 850 hommes au sein des Casques bleus au Darfour pour faire face aux menaces sur son propre sol.

Onzième plus gros contributeur de troupes de maintien de la paix au sein des Nations unies, le Burkina Faso a perdu 27 soldats dans les missions onusiennes depuis 1948. La plupart sont tombés au Mali.



roh/pgf/de
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