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Ancienne assemblée nationale : de ses cendres naitra un musée
Publié le lundi 6 juin 2016  |  L`Observateur Paalga




La question ne se pose plus sur le «sort» réservé à l’ancien palais de la représentation nationale, incendié lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 : de ses cendres sortiront un musée et un monument en hommage aux martyrs et pour la mémoire de toutes les luttes du peuple burkinabè. L’initiative vient de l’association «Mémoire et Conscience», en partenariat avec le Parlement. Au cours d’une cérémonie de signature de convention entre les deux parties, un appel à contribution a également été lancé à l’ensemble du peuple burkinabè pour l’aboutissement heureux de ce projet. C’était le 3 juin 2016 à Ouagadougou.

On se souvient, le 30 octobre 2014, au troisième jour des quatre Glorieuses, les insurgés prenaient possession du siège de l’Assemblée nationale où devait se tenir le vote du déverrouillage de l’article 37 de la Constitution interdisant au président Blaise Compaoré de briguer un mandat présidentiel supplémentaire. Il s’en est suivi son incendie qui l’a transformé en champ de ruines, avec des interrogations sur le devenir des lieux.

La réponse est venue de l’association Initiative citoyenne «Mémoire et conscience» qui est porteuse d’un projet de réfection du site et a obtenu l’accord de l’actuelle Assemblée pour le réaliser. Le vendredi 3 juin 2016 à l’hémicycle, les deux parties sont convenues de matérialiser cet accord par une signature de convention de partenariat.

L’initiative, que le président de l’Assemblée, Salifou Diallo, n’a pas manqué de qualifier «d’ingénieuse», consiste en la réalisation, par un élan populaire de financement, d’un complexe intégré comportant un monument et un musée, mémoires de l’insurrection populaire. Il s’agira de conserver la mémoire de l’insurrection et des différentes luttes du peuple burkinabè pour la liberté et la démocratie. On pense, par exemple, à la lutte pour la reconstitution de la Haute Volta, le 3 janvier 1966, au 4 août 1983 et aux journées des 30 et 31 octobre 2014.

Cette initiative permettra, selon les signataires, de redorer l’image de la représentation nationale, ternie sous la cinquième législature. «Les stigmates de cette violence transformatrice, encore visibles sur les murs noircis de fumée et les fenêtres soufflées de l’Assemblée nationale, sont à conserver pour marquer la conscience nationale et témoigner du message du peuple souverain concernant le respect de sa volonté, de la démocratie et de la liberté », explique en effet la convention, qui décrit par ailleurs les conditions et les modalités du partenariat.

Tous les groupes parlementaires ont traduit leur adhésion au projet par leur présence effective à la cérémonie et le président Salifou Diallo a rappelé la nécessité de conserver à tout prix la mémoire des martyrs de l’insurrection. « Ce projet rappellera à notre souvenir non seulement une époque à jamais révolue mais aussi un acte fondateur d’une nouvelle espérance. C’est la réaffirmation d’une nouvelle vision de l’Etat plus que jamais démocratique au service d’une société plus juste, plus équitable et plus inclusive », a-t-il affirmé.

10 millions pour poser des fondations


En témoignage de son engagement à favoriser l’accélération des choses, un chèque de dix millions FCFA a été remis par le premier député aux «architectes » du projet pour le démarrage des différentes études. Indiquant que ce geste ne saurait être isolé, il a encore insisté sur le caractère populaire de l’initiative afin que tous les Burkinabè y contribuent, de quelque façon que ce soit.

C’est l’avis et la philosophie qui ont toujours inspiré les initiateurs de « Mémoire et conscience » dont le président, le Pr Luc Marius Ibriga, a tenu à préciser que son association n’est qu’un instrument de la mise en œuvre du projet : « Elle n’a pas le monopole de l’initiative. Il y a des gens qui ont peut-être eu la même idée mais qui n’ont pu la formaliser. C’est donc un projet qui interpelle tous les Burkinabè, qui devront s’y impliquer pour qu’ensemble nous trouvions les plus belles idées pour le réaliser ».

Maintenant que la convention est signée, quelles sont les prochaines étapes ? A ce sujet, le Pr Ibriga a annoncé le lancement, très bientôt, d’un appel à idées pour que tous ceux qui le peuvent ou le souhaitent puissent contribuer à enrichir le projet. Cette action sera suivie du lancement d’un concours d’architecture aux fins de retenir les meilleurs plans ; suivra l’organisation d’un téléthon pour permettre aux Burkinabè, de l’intérieur comme de l’extérieur, d’apporter leur contribution à la concrétisation de ce projet.



Alima Séogo Koanda
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