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Art et Culture

Musique: Batal Pulaaku redonne vie au «Maasogo»
Publié le lundi 6 juin 2016  |  FasoZine
Batal
© Autre presse par DR
Batal Pulaaku




Danse traditionnelle délaissée depuis une vingtaine d’année, le « Maasogo » retrouve vie à travers le dernier maxi single du duo Batal Pulaaku. L’œuvre a été présentée à la presse et aux mélomanes le samedi 4 juin 2016 à Ouagadougou.

Batal Pulaaku (l’avenir de la culture en langue fulfuldé) est composé de deux jeunes filles, Aïcha Barry et Mariam Tall. Un tandem créé par le hasard des rencontres sur un terrain d’art, précisément au Cartel, structure d’administration et de gestion de compagnies de théâtre burkinabè, en décembre 2011. Venues se perfectionner en jeu d’acteur, une complicité nait entre elles et, au fil du temps, elles se découvrent une passion commune pour la musique. Les complices et amies d’un jour, devenues « sœurs », décident de valoriser la culture peulh à travers la musique et l’art vestimentaire.

Après des cours de vocalise et de structuration de textes, elles sortent en 2014, leur premier album baptisé « Inna » composé de six titres. Un album à forte coloration tradi-moderne, des sonorités venues du sahel profond. Très déterminées à se faire une place et défendre la culture du sahel Pulaaku à l’image de leurs ainés : Salambo, Oumarou Dicko, Lobo Dicko ou encore Dicko Fils (le Kundé d’or 2016), elles entrent en résidence afin de proposer de nouvelles chansons aux mélomanes burkinabè et africains.

Le titre éponyme du maxi « Maasogo » est un savant mélange d’instruments traditionnels tels que la flûte, le kundé, la calebasse, associés à de la rythmique moderne, tout comme les autres titres. A travers « Maasogo », c’est un autre pas de danse peulh qui est mise en valeur par Batal Pulaaku. Une danse, disent-elles, « délaissée par la jeunesse ». Une jeunesse burkinabè que les filles invitent à danser désormais aux pas du « Maasogo » pour la pérennisation de la culture burkinabè.

Le titre « Teddengal » est une invite à toute la Nation burkinabè, au respect des règles qui régissent nos sociétés. « Neeba » parle des valeurs qui doivent être le socle de notre société. Notamment la sociabilité, l’amour d’autrui, le pardon… et aussi à préserver et valoriser les valeurs culturelles et danses de notre très chère patrie le Burkina Faso. «Quelle que soit la distance qui nous sépare, l’amour vrai est possible, alors cultivons l’amour dans nos cœur ». Telle est l’invite du titre « Batal Chérie ». Le « Denké denké », « le Warba », le « Liwaga », le « Maasogo » sont les rythmiques sur lesquelles, Batal Pulaaku vous invite désormais à danser avec cette nouvelle « galette musicale » à déguster sans modération.

Abel Azonhandé
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