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Justice : des OSC s’insurgent contre la récente vague de libertés provisoires
Publié le vendredi 3 juin 2016  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par A.O
Le Cadre de concertation nationale des organisations de la société civile (CCNOSC) a manifesté le 2 juin 2016 devant le palais de justice de Ouagadougou contre les libertés provisoires accordées dans l`affaire du putsch avorté de septembre 2015 ou des crimes économiques




Le Cadre de concertation national des organisations de la société civile (CNOSC) a manifesté sa désapprobation par rapport à certaines décisions judiciaires, le jeudi 2 juin 2016, devant le tribunal de grande instance de Ouagadougou.

Les libérations de présumés auteurs de crimes économiques et de sang ainsi que de personnes détenues provisoirement dans le cadre de l’enquête sur le putsch manqué de septembre 2015 continuent de faire des vagues. Après la sortie médiatique du ministre chargé de la justice et la déclaration du MPP, c’est au tour des organisations de la société civile de rentrer dans la danse. Le Cadre de concertation national des organisations de la société civile (CNOSC) a, en effet, organisé un mouvement de protestation, le jeudi 2 juin 2016, devant le tribunal de grande instance de Ouagadougou. Les manifestants ont dit protester contre « l’injustice de la justice burkinabè ». La présidente de ladite organisation, Safiatou Lopez, s’est insurgée contre les acteurs du pouvoir judiciaire, exprimant son doute sur leur intégrité. « L’injustice de la justice burkinabè dure depuis 27 années. Ce sont les mêmes acteurs depuis l’ère de Blaise Compaoré », a-t-elle dénoncé. Elle a dit ne pas comprendre que des personnes soient libérées sans une explication crédible alors que leurs agissements, connus de tous, ont coûté la vie à plusieurs personnes. Mme Lopez a, par ailleurs, souhaité que le palais de justice ne subisse pas le même sort que l’Assemblée nationale incendiée lors de l’insurrection populaire d’octobre 2014. « Mais si la justice ne fait pas son travail on n’aura pas le choix », a-t-elle menacé. Sur les pancartes des manifestants, on pouvait lire, notamment : « 27 ans d’impunité, on est fatigué », « Nous avons fait l’insurrection pour mettre un terme aux agissements d’un système pourri », « Justice pour les martyrs de l’insurrection ». Le porte-parole du CNOSC, Désiré Guinko a, lui, appelé les acteurs du pouvoir judiciaire à respecter les aspirations du peuple insurgé. « Trop c’est trop ! Les arguments de la justice ne nous convainquent plus. On nous avait assuré que les mandats d’arrêt seraient relancés au plus tard 72 heures après leur annulation, mais cela fait plusieurs semaines maintenant et toujours rien », a-t-il déploré. De l’avis du porte-parole, les Burkinabè n’ont plus confiance aux titulaires du pouvoir judiciaire et l’action du CNOSC vise à porter haut ce mécontentement populaire.

Fabé Mamadou OUATTARA
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