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Nouvelle attaque contre un poste de police au Burkina : il faut ouvrir l’œil, et le bon
Publié le jeudi 2 juin 2016  |  Le Pays




Trois policiers ont été tués à Intangom, dans le Sahel du Burkina, au cours d’une attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés. De source sécuritaire, l’attaque a eu lieu le 31 mai dernier, entre 22h et 23h. Les assaillants qui seraient venus à moto, ont réussi à emporter des armes, à en croire certains témoins. Illico presto, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a dépêché une mission sur les lieux, conduite par le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré, avec à ses côtés le chef d’Etat-major général des armées, le chef d’Etat-major de la gendarmerie nationale et le directeur général de la police nationale. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette attaque n’a pas surpris grand monde. Car, en fin de semaine écoulée, Ouagadougou, la capitale burkinabè, était déjà en alerte maximale, le renseignement ayant fait état d’attaques terroristes imminentes contre le commissariat central de police de ladite ville. Les usagers de l’avenue Kwame N’Krumah qui jouxte ledit commissariat, ont dû le remarquer, tant il  y avait un dispositif particulier autour du périmètre de sécurité. En tout cas, cette nouvelle attaque est la preuve que le Burkina Faso, pays des Hommes intègres, à l’instar des autres pays de la sous-région, est plus que jamais confronté à la menace terroriste. En effet, pas plus tard que le 17 mai dernier, une autre attaque similaire avait visé le poste de police de Koutougou, du nom de cette localité située à 135 km de Djibo, à quelques encablures de la frontière avec le Mali. Et ce n’est pas tout. En fin juin 2015, le poste de Douanes de Déou dans le Nord du Burkina, avait aussi été attaqué à la kalachnikov, faisant plusieurs blessés. On oublie volontiers l’attaque contre l’hôtel Splendid et le restaurant bar le Cappucino, qui avait laissé une trentaine de morts sur le carreau, sans compter les nombreux blessés dont certains traumatisés à vie.

Il faut parer à toute éventualité

A ce propos, six complices dont la plupart sont de nationalité étrangère ont été arrêtés et détenus au secret. En fait, tout se passe comme si, depuis la chute de l’ex-président en octobre 2014, les terroristes ont décidé de jeter leur dévolu sur le Burkina Faso, histoire de venger Blaise Compaoré qui, à tort ou à raison, était présenté par certains comme étant leur parrain. Ce n’est pas superflu de le penser puisque durant tous les 27 ans qu’a duré le règne de Blaise Compaoré, jamais le Burkina n’avait connu d’attaques terroristes. Bien au contraire, le pays était perçu comme un allié de taille pour les Occidentaux qui ont vu certains de leurs otages libérés des mains des terroristes grâce à l’implication de Blaise Compaoré, alors président de la République. De toute façon, trop c’est trop, au regard de cette comptabilité macabre qui n’en finit pas.
Ce tout dernier coup d’éclat des messagers de l’apocalypse, n’a pas encore été revendiqué, mais tout porte à croire qu’il est l’œuvre funeste de Aqmi. Le mode opératoire et le choix de la zone mettent suffisamment à l’indexe les affreux de Moctar Bel Moctar.
En tout état de cause, les autorités burkinabè doivent ouvrir l’œil et le bon, en faisant en sorte que plus jamais pareille attaque n’ait encore lieu au Burkina qui, faut-il le rappeler, peine encore à se relever de la grave crise économique consécutive à l’insurrection de fin octobre 2014. Cela dit, il faut donc parer à toute éventualité en sécurisant non seulement les frontières nationales mais aussi en mutualisant nos efforts en matière de renseignements avec les autres pays de la sous-région. C’est à ce prix que les forces de défense et de sécurité pourront déjouer certaines attaques.

B.O.
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