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Liberté provisoire accordée à des prévenus : «le gouvernement n’y est pour rien !» (René Bagoro, ministre de la Justice)
Publié le jeudi 2 juin 2016  |  L`Observateur Paalga
Présidence
© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Réné Bagoro, ministre de la justice, des droits humains et de la promotion civique, garde des sceaux




Après les dernières libertés provisoires en date accordées à des prévenus dans l’affaire du coup d’Etat manqué, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, René Bagoro, est monté au créneau le 31 mai 2016 pour préciser que le gouvernement n’est pour rien dans ces décisions qui ont été prises par les instances judiciaires, sans immixtion aucune, et au nom du principe de la séparation des pouvoirs.

La liberté provisoire accordée à de nombreux prévenus dans l’affaire du coup d’Etat manqué continue de susciter moult commentaires. Les dernières libérations en date sont celles d’Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et de Fatoumata Thérèse Diawara, belle-sœur du général Gilbert Dienderé. Estimant que le gouvernement continue d’être interpellé sur des décisions de justice, nonobstant le principe de la séparation des pouvoirs, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, René Bagoro, a convié la presse hier en son cabinet pour restituer ce qu’il estime être la vérité, regrettant qu’à travers la presse et les réseaux sociaux, l’exécutif soit mis en cause ; d’aucuns en sont même arrivés à avancer qu’il y aurait comme un deal et une interférence de l’exécutif dans ces libérations.

«Nous assurons à la population qu’il ne revient pas au gouvernement de remettre en cause les acquis de l’insurrection. Nous rappelons également que l’on ne peut pas vouloir quelque chose et son contraire : le pouvoir judiciaire est indépendant et c’est au nom de cette indépendance qu’il prend des décisions qui plaisent ou ne plaisent pas. Les gens oublient que parmi les mesures prises, il peut s’en trouver qui ne plaisent pas non plus à l’autorité. Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on voit certains libres, mais comme il y a la séparation des pouvoirs, l’on ne peut que s’y plier. Nous invitons donc la population à accepter cela, et à ne surtout pas prendre son souhait pour la réalité juridique». Tel a été le mémoire en défense de René Bagoro, comme pour dire que l’exécutif n’est pour rien dans les mises en liberté provisoire.

Mais quid des raisons qui oubliant qu’après le jugement, cette personne ont motivé les tribunaux à accorder ces élargissements provisoires ? A écouter le ministre de la Justice, la plupart ont été provisoirement libérés après avoir présenté devant les juges des certificats médicaux qui tendent à démontrer que leur état de santé est incompatible avec la prison. «Il n’appartient pas au gouvernement de dicter aux juges la conduite à tenir. Si on veut l’indépendance, il faut l’assumer jusqu’au bout. Il n’y a pas de demi-mesure... Les gens pensent que quand on accorde la liberté provisoire à quelqu’un, c’est fini, oubliant qu’après le jugement la personne retourne en prison si elle est considérée coupable».

Mais pourquoi le procès traîne-t-il tant ? s’est demandé un confrère, visiblement dépité. Le membre du gouvernement, qui est magistrat de profession, d’expliquer : «En droit, ce sont les faits qui conduisent le juge. Au fur et à mesure que l’on auditionne, il se peut qu’il y ait d’autres connexions et d’autres interpellations. Ça c’est d’un ; de deux, souvent la lenteur n’est pas le fait des juges, mais des avocats de la défense. N’eût été certains recours posés par les avocats, le dossier aurait été bouclé en juin».

Issa K. Barry
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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