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Elections municipales au Burkina: l’opposition dénonce une "corruption électorale généralisée"
Publié le mardi 31 mai 2016  |  Alerte Info
Municipales
© aOuaga.com par Séni Dabo
Municipales du 22 mai : le parti au pouvoir accusé de corruption électorale
Lundi 30 mai 2016. Ouagadougou. L`opposition politique regroupée autour de son chef de file a animé une conférence de presse au cours de laquelle elle a accusé le parti au pouvoir de corruption lors des élections municipales du 22 mai dernier. Photo : Rasmané Ouédraogo, président de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA)




L’opposition politique burkinabè a dénoncé lundi "une corruption électorale généralisée" constatée lors des élections municipales du 22 mai, indexant le parti au pouvoir le Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP), face à la presse à Ouagadougou.

"Le parti au pouvoir le MPP, a distribué de l’argent comme il ne s’en est jamais vu au Burkina Faso", a dit le président de la Nouvelle Alliance du Faso (NAFA) Rasmané Ouédraogo soutenu par ses camarades qui citent des localités comme le "Yatenga, le Passoré (Nord) et l’arrondissement 9 de Ouagadougou (où) des billets de banque de 10.000 F CFA" ont été partagés à des électeurs.

Selon Me Gilbert Ouédraogo, président de l’ADF/RDA, à Youba dans le Yatenga, le MPP "a remis" aux habitants "100 sacs de riz, 300.000 F CFA aux personnes âgées, 100.000 F CFA aux femmes et 100.000 F CFA aux jeunes du village et le président par intérim du MPP Salifou Diallo a donné un chèque de 5.000.000 F CFA dont la sommes devrait être retirée le lendemain des élections si son parti engrange le plus grand nombre de conseillers".

"Déjà il y a des conseillers de l’opposition qui ont été contactés, (après leur élection) et des sommes leurs ont été proposées" en vue de les "corrompre", a confié le leader de l’opposition Zéphirin Diabré.

"Nous avons des éléments de preuves sonores où ces personnes racontent ce qu’ils ont fait", a rassuré Me Ouédraogo.

Après les élections municipales, l’opposition politique dit noter "un grave recul démocratique, avec les violences qui ont émaillé le scrutin, et des tentatives de fraudes massives".

Par ailleurs l’opposition dit "prendre acte de la décision de la Commission électorale (CENI) de reporter l’élection dans les communes" comme Zogoré (Nord), Béguédo (Centre-Est) et à Bouroum-Bouroum (Sud-Ouest) pour des raisons de sécurité, "mais prévient que lors de la reprise (du scrutin), seules les listes qui avaient été déjà validées pourront concourir", a laissé entendre le président de la NAFA Rasmané Ouédraogo insistant que les partis de l’opposition "n’accepteront pas que l’on permette au MPP de revenir dans le jeu" où ses listes avaient été invalidées.

Le 22 mai, la Ceni a organisé les élections municipales où l’opposition a eu 6.054 conseillers contre 11.167 pour le parti au pouvoir sur un total de 19.152 sièges pourvus.

Pour l’opposition "c’est bien la première fois dans l’histoire des élections municipales sous la 4eme République, que l’opposition engrange un tel nombre de sièges et est en passe de conquérir plusieurs arrondissements à Ouagadougou", a poursuivi M. Ouédraogo.

Ces élections municipales qui constituent pour le Burkina le point d’achèvement du cycle électoral amorcé avec la tenue des élections générales (présidentielle-législatives) le 29 novembre 2015 après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a contraint le président Blaise Compaoré, 27 ans au pouvoir, à démissionner et s’exiler à Abidjan, n’ont pas connu d’affluence de la part des électeurs. Le taux de participation s’établi à 47,93% selon la Ceni.

Plus de cinq millions d'électeurs inscrits sur la liste électorale et répartis dans 17.938 bureaux de vote étaient convoqués le 22 mai pour élire les conseillers municipaux. Au total, 156.693 candidats se répartissent en 98.926 hommes soit 63,13% et 57.767 femmes soit 36,86% pour un nombre total de 19.624 sièges à pourvoir dans 9.299 circonscriptions électorales, selon des chiffres de la CENI.



DZO
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