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Burkina : le ministre de l’Education plaide pour une « lutte plus large» contre les violences scolaires
Publié le lundi 30 mai 2016  |  AIB
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© aOuaga.com par A.O
Les ministres de la Santé, Smaïla Ouédraogo; de l`Education nationale et de l`Alphabétisation, Jean Martin Coulibaly, et celui en charge de la communication, Rémis Dandjinou, étaient face aux journalistes en début d`après-midi du 17 mars 2016 à Ouagadougou dans le cadre du point de presse du gouvernement. Photo : Jean Martin Coulibaly




Burkina : le ministre de l’Education plaide pour une « lutte plus large» contre les violences scolaires

Ouagadougou, 30 mai 2016 (AIB)- Le ministre burkinabè en charge de l’Education nationale, Jean-Martin Coulibaly, a plaidé lundi pour une «lutte plus large» contre les violences scolaires, qui deviennent de plus en plus «inquiétantes», avec parfois des attaques des symboles de l’Etat.

Selon M. Coulibaly, qui s’exprimait lors d’un point de presse à Ouagadougou, la question de l’incivisme en milieu scolaire doit être traitée de « façon large », en incluant notamment la cellule familiale, car « l’école seule ne peut pas résoudre le problème ».

Ces déclarations du ministre font suite à la recrudescence d’actes de violences scolaires dans certaines localités du pays, depuis le début de l’année.

Mi-mai, trois enseignants du Lycée départemental de Gounghin (25km de Koupéla, Centre-est) ont vu leurs mobylettes incendiées par un groupe d’élèves qui ont également endommagé portes et fenêtres par des jets de «gros cailloux».

Mi-avril, des élèves du CEG de Nagaré (Logobou, Est) ont déchiré le drapeau national avant d’incendier des biens appartenant à leurs professeurs pour défendre l’un des leurs qui a eu des bisbilles avec son professeur de maths.

En février, des élèves de Diapaga (Est) ont saccagé des infrastructures judiciaires pour exiger la libération d’un camarade, accusé d’avoir abusé d’une mineure.

Depuis, des voix se sont levées pour exiger des sanctions à l’endroit de ces scolaires.

Pourtant, les résultats de l’enquête ouverte au lendemain des évènements de Nagaré, se font toujours entendre.

Lors de sa rencontre avec la presse, le ministre Coulibaly a indiqué que des mesures « conservatoires », telles que le dédommagement des travailleurs qui ont subi des préjudices, la délocalisation des examens scolaires et la relecture des textes portant organisation des contrôles de connaissance et des autres évaluations des élèves, ont été prises.

S’agissant des sanctions qu’encourent les auteurs de ces actes, le ministre qui dit avoir confiance en la justice burkinabè, a surtout insisté sur le caractère « nouveau » de ces évènements.

«Nous avons été confrontés à une situation qui était nouvelle. (Donc) les textes qui existaient n’étaient pas suffisants» pour appliquer des sanctions à la hauteur des faits, a-t-il expliqué, ajoutant entre autres, l’absence de forces de sécurité dans la localité (Nagaré), au moment des faits pour constater le délit.

Ces évènements ont installé un climat de peur et de méfiance dans les établissements où des enseignants se sentant exposés, exigent le minimum de sécurité dans leur cadre de travail.

«Je comprends ce qui leur (enseignants) est arrivé. Nous sommes à leurs côtés», a conclu M. Coulibaly.

C’est dans cet atmosphère particulier que 243 514 candidats (hausse de 8%) aux examens du BEPC, du CAP et du BEP vont composer entre le 1er et 30 juin prochain, tandis que les 348 613 élèves du primaire (5%) prennent part aux épreuves écrites et orales du CEP du 7 juin au 13 juillet.

Agence d’Information du Burkina

ndt/taa
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