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Négociations gouvernement/syndicats : Un bilan mi-figue, mi-raisin, selon l’UAS
Publié le jeudi 26 mai 2016  |  Sidwaya
Dialogue
© aOuaga.com par A.O
Dialogue social : le Premier ministre rencontre les syndicats
Mardi 23 février 2016. Ouagadougou. Le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu une séance de travail avec les responsables des différents syndicaux à la Primature. Photo : Guy Olivier Ouédraogo, secrétaire général de la Confédération syndicale burkinabè (CSB)




L’Union d’action syndicale (UAS) a animé un point de presse, le mercredi 25 mai 2016 à Ouagadougou. Les responsables des syndicats ont décrié, à cette occasion, l’exécution «partielle» de la plate-forme revendicative des travailleurs.

L’application des engagements contenus dans le communiqué final gouvernement/syndicats du 23 février dernier connaît un bilan mi-figue, mi-raisin. Le constat est de l’Unité d’action syndicale (UAS). Elle l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse, le mercredi 25 mai 2016 à Ouagadougou. «Il y a sans doute des avancées sur certaines de nos préoccupations. Mais sur d’autres questions, il y a une insatisfaction due à une absence d’échéance ou à des réponses vagues», a déploré le président de mois des centrales syndicales, Guy Olivier Ouédraogo. Les engagements sans chronogramme d’exécution, a-t-il énuméré, portent sur la relecture de la loi 028 portant Code du travail au Burkina Faso, la prise de mesures en faveur des travailleurs victimes de la destruction de leurs outils de travail pendant l’insurrection, la baisse du coût des loyers dans les marchés et yaars et la construction d’un fichier informatique unique sur le foncier, la convocation du comité sur l’annulation de l’IUTS, sur les primes et indemnités servies aux travailleurs du privé et des établissements parapublics. «Les travaux du comité chargé de traiter de la question des permanents syndicaux n’ont pas véritablement commencé pour des raisons liées au patronat», a-t-il souligné. Sur la question du système Licence-Master-Doctorat (LMD) et du continuum, le gouvernement, aux dires de M. Ouédraogo, a donné des «réponses évasives». Toutefois, il a reconnu que les deux décrets de la loi 081 ont effectivement été finalisés et adoptés, l’arrêté portant procédures de traitement et modalités de liquidation de la retenue pour fait de grève a été amendé. «La session du cadre de concertation tripartite sur les prix des produits de grande consommation s’est tenue et la commission consultative du travail a pu se réunir», a-t-il également informé. Pour le porte-parole du collectif syndical de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B), Bassolma Bazié, tous les engagements pris par le gouvernement doivent être entièrement tenus. «Un engagement est un engagement. Aucun engagement du communiqué final gouvernement/syndicats du 23 février 2016 n’est au-dessus des autres», a-t-il martelé. « Par conséquent, nous avons adressé au ministre de la Fonction publique, une correspondance dans laquelle nous l’interpellons sur nos attentes vis-à-vis de tous les engagements dudit communiqué », a annoncé le président des mois des centrales syndicales. Quelles appréciations l’UAS fait-elle des réponses données par le gouvernement? «Nous sommes dans une situation de verre à moitié plein. Du reste, nous pensons que le temps travaille pour nous. Une chose est sûre, nous n’accepterons aucune reculade de la part du gouvernement», a fait observer M. Ouédraogo. Que devient l’ultimatum de fin avril 2016 lancé par l’UAS pour la satisfaction de sa plate-forme revendicative ? La grève, a estimé M. Ouédraogo, est certes l’arme ultime des travailleurs, « mais nous ne sommes pas là pour les grèves systématiques ». «Nous continuons pour l’instant, de mettre toutes les chances du côté du dialogue. Le point de la situation a été porté à la connaissance de nos structures de base. C’est ensemble, que nous déciderons de toute conduite à tenir», a-t-il affirmé.


Aubin W. NANA
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