Une électrice, qui a accompli son devoir civique ce dimanche, ne connaîtra pas les deux élus de son village.
La scène s’est passée à Yilou, village de la commune rurale de Guibaré, province du Bam. En effet, partie à vélo au bureau de vote n°3 de Kossompouré à Yilou, Sawadogo Absêta, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, environ 60 ans, est arrivée à destination sans sa carte d’électrice. Elle a dû donc rebrousser chemin une fois qu’elle s’est rendu compte de son oubli. A son retour, la sexagénaire une fois son devoir accompli, s’écroula. On accourut de toute part pour la secourir mais hélas. Elle rendit l’âme malgré les multiples tentatives de réanimations.
Paix à l’âme de l’héroïne !
Plateau central
Un boycott d’un autre genre
Nioniogou, Gniandghin, Tangin, Koudgou, Kinsi, ce sont là des villages parmi les 9 localités de la région du Plateau central qui ont refusé de participer aux élections municipales d’hier 22 mai. En effet, parmi les incidents qui ont émaillé cette journée électorale, après ceux constatés durant la campagne, on a noté le boycott des habitants de neuf bourgades relevant, sur le plan administratif, de Ziniaré, le chef-lieu de la région. Arguant du fait de ne pas connaître les candidats en lice, ces villages ont décidé de ne pas participer aux votes ; ainsi ils ne voteraient pas pour des inconnus. Le matériel qui avait été déployé a été retourné sous leur pression à la Commission électorale communale indépendante (CECI) de Ziniaré.
A quelques dizaines de kilomètres du chef-lieu de l’Oubritenga, à Dapelogo précisément, ce sont 11 bureaux de vote qui n’ont pu ouvrir leurs portes du fait aussi d’un boycott. Mais là, deux formations, dont les listes ont été disqualifiées, sont pointées du doigt comme étant à l’origine de cet incident pour le moins grave. A en croire certaines sources, les militants de ces partis, mécontents de ne pas pouvoir élire leurs candidats, ont tout simplement empêché la tenue du scrutin.
Les acheteurs de cartes d’électeur de Karpaala
Ça devient une habitude à la veille des élections au Burkina. Le 21 mai dernier, veille des municipales, deux individus acheteurs de cartes d’électeur ont été interpellés par la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) à Karpaala (arrondissement 11, secteur 21 de Ouagadougou). Les deux indélicats proposaient aux détenteurs du passeport pour les urnes la somme de 1 500 FCA contre leur carte. Heureusement, des habitants bien avisés du quartier ont alerté les forces de l’ordre qui sont venues arrêter ces deux individus. Chapeau ! La motivation de ces acheteurs de cartes n’a pas encore été dévoilée, et on ignore si les «cupides» qui ont vendu leurs papiers ont pu voter.
Arrondissement 4
Quand des candidates en viennent aux mains
Et l’arrondissement 4 de Ouagadougou refait parler de lui pour la nième fois. Hier au quartier Tanghin de la capitale, deux candidates aux postes de conseillers, l’une indépendante et l’autre du MPP, ont échangé des amabilités, au point d’en venir carrément aux mains. Tout serait parti du fait que Dame X, candidate MPP, s’est postée avec son staff à une ruelle menant à un bureau de vote, invitant les électeurs de passage à choisir le logo de son parti une fois dans l’isoloir. Dame Y, candidate indépendante, la prend à ce jeu et s’ensuivent des échanges d’invectives. Et la température monta et monta jusqu’à ce que les passants les séparent. Selon certaines personnes qui connaissent bien les deux dames, une grande rivalité les opposerait depuis le temps où elles militaient toutes deux au MPP. Battue aux primaires Dame Y s’est tout de même présentée sous la bannière des Indépendants. Mais qu’il y ait une rivalité légendaire ou pas entre ces deux «tigresses», force est de reconnaître que certains actes sont à proscrire.
Comme ça, on pouvait voter plusieurs fois ?
Une électrice, dont nous tairons le nom, a effectué son vote et aucun membre de son bureau de vote (Zemstaaba 2) n’a remarqué qu’elle n’a pas plongé son doigt dans l’encre indélébile comme c’est exigé. Elle-même ne s’étant pas rendu compte de cette anomalie, s’en est allée tranquillement, fière d’avoir accompli son devoir. La question que l’on se pose, c’est combien de personnes à travers le territoire, ont échappé intentionnellement ou par inadvertance à cette épreuve de l’encre ? Même si ce n’est pas de celle dont nous parlons, cette situation occasionne de multiples votes si ces cas sont nombreux.
Omar Tapsoba n’a pas été interpellé
Le samedi dernier, une fausse rumeur s’est emparée des réseaux sociaux et même de certains sites internet selon laquelle le secrétaire général du MPP, de l’Arrondissement 7 de Ouaga, El hadj Omar Tapsoba, aurait organisé un meeting le 21 mai 2016, c’est-à-dire après la clôture de la campagne. La même rumeur disait qu’il avait été interpellé par la Gendarmerie. Nous avons aussitôt joint l’intéressé qui était étonné d’apprendre une telle information, car son dernier meeting datait du mercredi 18 mai dernier. «La photo qui illustrait l’article de mes diffamateurs est une vieille photo. Je trouve cela malhonnête. Comment puis-je organiser un meeting après la clôture de la campagne ?», s’est offusqué El Hadj Tapsoba qui n’a donc pas été interpellé par la Gendarmerie, contrairement aux rumeurs.
Militants MPP et NTD à couteaux tirés à Sabcé
Des militants du MPP ont tenté dimanche à Sabcé (15 km de Kongoussi), sans succès, d’empêcher des militants du NTD de voter, selon l’AIB (Agence d’information du Burkina) car ceux-ci seraient arrivés en masse de Ouagadougou et d’ailleurs. Selon les plaignants, c’est un cas de fraudes massives. Mais pour les commissions électorales provinciales du Bam et communale de Sabcé, ces citoyens bien que venant d’autres localités, ont le droit de voter à Sabcé car ils s’y sont régulièrement inscrits au moment de l’enrôlement biométrique. Grâce à un renfort de deux pick-up de la police et de la gendarmerie, les choses sont rentrées dans l’ordre en dépit d’une tension restée palpable toute la journée.
Rassemblés par
Arnaud Ouédraogo
&
Kader Traoré
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