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Burkina/Elections locales : des tentatives de fraudes déjouées par les forces de sécurité
Publié le lundi 23 mai 2016  |  Xinhua
Municipales
© aOuaga.com par Séni Dabo
Municipales 2016 : pas d`affluence à l`école de la Patte d`Oie de Ouaga
Dimanche 22 mai 2016. Ouagadougou. Plus d`une heure et demi après l`ouverture des bureaux de vote, ce n`était pas la grande affluence aux bureaux de vote installés aux écoles A et B du quartier Patte d`Oie




OUAGADOUGOU - Au Burkina Faso, les forces de défense et de sécurité ont arrêté samedi soir, des individus en possession de cartes d'électeurs à Ouagadougou (centre) et à Manga (Est) alors que les bureaux de vote ont ouvert dimanche avec un faible engouement des électeurs dans le cadre des élections municipales, a constaté Xinhua.

Samedi, un individu a été interpellé par les forces de sécurité à Manga (Est) en possession de 42 cartes d'électeurs, selon une source sécuritaire.

Auparavant, c'est un autre suspect qui avait été arrêté dans l'arrondissement 11, dans un quartier populaire de Ouagadougou qui s'adonnait à l'achat de cartes d'électeurs moyennant des sommes d'argent (1500 F la carte).

Plus de 5,5 millions électeurs burkinabè sont convoqués aux urnes dimanche pour les élections locales, mais sous une faible affluence.

Selon la télévision publique dans la région du Plateau central, neuf villages, parmi lesquels Nioniogou, Gniandghin, Tangin, Koudgou, Kinsi, refusent de voter.

"Ils ont renvoyé à Ziniaré, chef-lieu de la province, le matériel électoral. Selon le responsable de la Commission électorale communale, les populations de ces villages refusent de voter des candidats qu'ils ne connaissent pas. Des négociations sont en cours pour le retour des urnes et le début du scrutin pour ceux qui veulent accomplir leur devoir citoyen", a relaté la chaine publique.

Selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les électeurs d'au moins trois communes qui ont enregistré des actes de violences avec le saccage des bureaux locaux de la CENI, ne peuvent pas participer au vote.

"Malheureusement, nous constatons que ce sont les communes là où le MPP (parti au pouvoir) n'a pas été capable de déposer un dossier qu'il y a eu tout un tas de manigances pour qu'on reporte l'élection. Ça c'est grave et c'est très dangereux. C'est peut-être donner une prime à l'impunité", a réagi le chef de l'opposition Zéphirin Diabré.

"Je ne comprends pas que notre armée ou les forces de défense et de sécurité ne soient pas à même, dans les petites localités, d'assurer la sécurité du vote et qu'on soit amené, comme le fait la CENI, à reporter ces élections-là. C'est un problème grave que nous allons évoquer une fois les élections passées, parce que c'est inadmissible", a-t-il ajouté.

"J'ai bon espoir que le taux de participation sera relativement intéressant. Un des maillons importants qui manquait à la chaîne après les législatives et la présidentielle, ce sont les élections communales. C'est la démocratie à la base", a pour sa part déclaré le président Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré.

Ces élections devraient permettre au Burkina Faso de parachever le long processus enclenché depuis le début de la transition politique post-insurrectionnelle en 2014.

Au total, 156.693 candidats - 98.926 hommes (63,13%) et 57.767 femmes 36,86% - se disputent 19.624 sièges dans 9.299 circonscriptions électorales pour 351 communes pour les cinq prochaines années.
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