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Incivisme en milieu scolaire: un écrivain invite Simon Compaoré à éviter ‘’les thérapies de choc’’
Publié le samedi 21 mai 2016  |  AIB
Journaliste-écrivain,
© Autre presse par DR
Journaliste-écrivain, Adama Bayala




Ouagadougou - Devant la recrudescence des violentes manifestations en milieu scolaire et estudiantin, le journaliste-écrivain Adama Bayala a invité le ministre en charge de la Sécurité Simon Compaoré, à privilégier une approche pédagogique pour résoudre le fléau.


«Je comprends votre volonté de nous débarrasser illico presto de "la vermine "qui, se répandant à tout va, prend en otage notre vaillante jeunesse. Mais, Monsieur le Ministre, je voudrais, avec votre permission, dire que votre "thérapie de choc" risque de se révéler inopérante et sans objet», a écrit Adama Bayala dans une ‘’lettre ouverte’’ à Simon Compaoré et dont l’AIB a reçu une copie vendredi.

M. Bayala faisait allusion à l’invite (le 18 mai) du ministre de la Sécurité à sanctionner «avec vigueur et sans complaisance», les élèves qui s’en sont pris violemment ces derniers temps, à leurs enseignants dans plusieurs localités du Burkina.

«Il serait hasardeux de condamner doublement ces adolescents. Ils ne méritent pas de payer pour les faits "graves" à eux reprochés et le reste de leur vie», a estimé le journaliste-écrivain.

D’après M. Bayala, ces adolescents «ne portent pas l'entièreté de la responsabilité de leurs actes sur leurs frêles épaules (…) mais ils la partagent avec leurs parents et l'élite dirigeante».

«Ces garçons ne font que reproduire en miniature ce que nous leurs parents, leur avons donné à voir en grandeur nature à la maison, dans la rue, à la télévision et dans le reste du pays», a-t-il caricaturé, rappelant les violentes manifestations qui ont secoué le Burkina Faso ces deux dernières années.

Pour résoudre «la délicate question de l'incivisme», Adama Bayala préconise de reconduire dès l’école primaire, les châtiments corporels et d’interner les auteurs de troubles dans des écoles de redressement à construire.

Le journaliste-écrivain suggère également que «l'élite dirigeante implémente une gestion vertueuse, saine et irréprochable, qui lui assurerait que l’autorité ne se décrète pas».

Adama Bayala a travaillé au quotidien public Sidwaya et à l’Agence d’Information du Burkina. Avant de se retrouver au ministère de la Communication en 2015, il était en poste à direction de la communication de la présidence du Faso.

En début 2016, il a rendu public son premier roman ‘’Les bénédictions d’une mère’’, paru chez l’Harmattan.

Agence d’Information du Burkina
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