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Pénurie d’eau : les mesures d’urgence font effet à Nagrin et Bassinko
Publié le vendredi 20 mai 2016  |  Sidwaya
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© Ministère par D.R
En plus de la distribution alternée de l`eau à Ouagadougou, l`Office national de l`eau et de l`assainissement (ONEA) déploie des citernes d`eau pour disponibiliser davantage le précieux liquide en ces temps de pénurie




Le comité de suivi de la crise d’eau s’est rendu, le jeudi 19 mai 2016, à Bassinko et à Nagrin, deux quartiers périphériques de Ouagadougou. Il s’est agi de constater les effets des mesures d’urgence prises pour pallier les pénuries d’eau.

Depuis quelques semaines, la ville de Ouagadougou, notamment les quartiers périphériques, connaît des coupures intempestives d’eau. Face à cette situation très difficile pour les populations, le gouvernement burkinabé a pris plusieurs mesures dont la distribution alternée d’eau, le ravitaillement des populations par des camions citernes et la mise en œuvre du programme d’urgence de fourniture d’eau potable dans les quartiers périphériques de la capitale. Lequel programme prévoit la réalisation de forages dont la production sera directement injectée dans le réseau de distribution de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA). C’est pour constater l’effectivité et les effets de ces mesures que le comité de suivi de la crise d’eau s’est rendu, le jeudi 19 mai 2016, à Bassinko et Nagrin.
« On ne peut pas dire que toutes les dispositions ont déjà été mises en place, mais c’est avec le temps que cela va se faire », a déclaré d’entrée à Nagrin le président du comité de suivi de la crise d’eau, Alassoun Sori. Concernant la réalisation des forages, il a fait savoir que sur 50 forages prévus au total dans la ville de Ouagadougou, une dizaine a été exécutée. A Nagrin par exemple, a-t-il dit, sur quatre forages prévus, deux ont pu être réalisés.
A en croire le chef de production de l’ONEA de Ouagadougou, Alain Ogoussah ce sont des forages qui ont un débit compris entre 12 et 15 m3 et qui produisent environ 200 m3 d’eau par jour. « Lorsque la pression de l’eau est faible dans le réseau de l’ONEA, le forage démarre et apporte un complément pour satisfaire les populations », a-t-il expliqué. Par ailleurs, il a souligné que les ouvrages réalisés disposent d’un système de traitement automatique de l’eau en injectant directement du chlore pour la désinfection. « Les populations n’ont pas à s’inquiéter quant à la qualité de l’eau produite car, elle est aussi propre que celle du réseau principal », a-t-il rassuré.


« La situation s’améliore à Bassinko »


En outre, compte tenu du manque d’électricité dans la zone, M. Ogoussah a fait comprendre que les forages sont alimentés par un groupe électrogène et fonctionnent en moyenne 15 à 16 heures par jour.
Dans la zone de Bassinko où le comité a achevé sa visite, il a remarqué que l’affluence autour des fontaines et des citernes de distribution est devenue très faible. Avant, a expliqué le président du comité de suivi de la crise d’eau, la crête de Bassinko était l’une des plus difficiles à satisfaire.
Puis de poursuivre qu’une citerne pouvait faire deux rotations en moyenne par jour. « Aujourd’hui la citerne d’une capacité de 45 000 litres stationnée à Bassinko depuis hier 15h contient toujours 35 000 litres d’eau. C’est la preuve que la situation est en train de s’arranger », a-t-il déduit.
Par ailleurs, Alassoun Sori a affirmé que des forages à motricité humaine seront également réalisés.
« Ce sont des forages dont le mode d’utilisation diffère des autres ca,r ils sont équipés d’une pompe à motricité humaine », a-t-il relevé, avant de préciser que le prélèvement de l’eau sur ces forages se fera sur place car c’est l’homme qui pompe directement pour avoir l’eau.


Nadège YAMEOGO
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