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Municipales du 22 mai : Triple enjeux !
Publié le vendredi 20 mai 2016  |  L`Observateur Paalga
Présidentielle/législatives
© aOuaga.com par A.O
Présidentielle/législatives 2015 : le président Michel Kafando accomplit son devoir civique
Dimanche 29 novembre 2015. Ouagadougou. Le président de la transition, président du Faso, Michel Kafando, a accompli son devoir civique en allant voter dans le cadre des élections couplées présidentielle/législatives au bureau de vote du lycée Bambata




C’est ce dimanche 22 mai que les électeurs désigneront leurs représentants dans les municipalités. Après la présidentielle et les législatives du 29 novembre 2015, voilà de nouveau les hommes intègres devant leur destin. Convoqués qu’ils sont dans les urnes. Des élections de proximité qui, comme tel, n’emballent pas outre mesure la communauté internationale et interafricaine, contrairement à la présidentielle et aux législatives qui ont vu déferler sur notre pays des flots entiers d’observateurs. Ça, c’est déjà bien connu et on s’y attendait. Le scrutin municipal de dimanche prochain n’en revêt pas moins une importance capitale pour l’avenir de notre pays. A l’évidence et au regard de la conjoncture nationale actuelle, il se présente trois enjeux pour ces élections locales.


Le taux de participation. Les élections couplées de novembre dernier ont entraîné 59,88% des électeurs inscrits pour le choix du président du Faso et des députés. Le peuple burkinabè pourra-t-il pulvériser ce record dimanche ou à tout au moins, l’égaler ? Pas sûr. En effet, la morosité dont a fait montre la campagne municipale jure d’avec l’engouement et la passion démontrés par les électeurs et les candidats à l’occasion des élecions couplées du 29 novembre 2015. Le taux de participation s’avère donc un des premiers grands enjeux de ces 5es joutes municipales de la 4e République.

L’apaisement et la transparence. La présidentielle et les législatives déjà rappelées ont été un exemple frappant de transparence et surtout de fair-play électoral. On se souvient en effet, comme si c’était hier de l’image désormais historique d’un Zéphirin Diabré, arrivé 2e à la présidentielle, félicitant in situ le vainqueur Roch Marc Christian Kaboré dès les résultats provisoires connus. Ainsi le Burkina Faso, au sortir de son insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et d’une transition qui a tenu parole malgré toutes sortes d’embûches venait de donner à l’Afrique un exemple à méditer et surtout à imiter ailleurs. Les électeurs et les candidats à l’élection de dimanche sauront-ils, chacun à son niveau, s’en inspirer ? La question mérite d’être posée quand on sait que la campagne municipale, de Béguédo à Bouroum-Bouroum en passant même par Ouagadougou, a été émaillée d’incidents dont la gravité a compromis la tenue du scrutin dans certaines localités ou du moins dans certains bureaux de vote.

Troisième enjeu enfin, c’est la reconfiguration du paysage politique. Aura-t-on, au sortir du 22 mai, le même rapport de forces qui prévaut depuis les élections couplées qui ont porté le MPP au pouvoir ? Y aura-t-il rééquilibrage ou au contraire renversement des lignes de partages entre partis ? Ces questions revêtent, à n’en point douter, un intérêt particulier pour la démocratie au Burkina Faso. Pas besoin, en effet, d’être grand clerc en Sciences Po pour deviner que le MPP compte transformer sa victoire relative du 29 novembre dernier en une razzia des mairies et que l’opposition, dans son ensemble, escompte faire bloc pour avoir le dernier mot dans le maximum de conseils municipaux.

Mais quels que soient les résultats, c’est de toute évidence un cycle électoral qui se boucle ce dimanche et au terme duquel notre pays aura fini de mettre en place tout son ordonnancement institutionnel. Electeurs comme candidats doivent donc en prendre pleine mesure et faire en sorte que, malgré les craintes qu’on a pu avoir, tout se passe bien à l’image de novembre dernier.



Mohamed Arnaud Ouédraogo
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