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Municipales du 22 mai : la NAFA opte pour le porte-à-porte
Publié le mardi 17 mai 2016  |  FasoZine
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© Autre presse par Roger Nana
Les premiers responsables de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) ont animé une conférence de presse le 4 avril 2015 à Ouagadougou




La campagne électorales dans le cadre des municipales du 22 mai 2016 est ouverte depuis le 7 mai. A Ouagadougou comme un peu partout sur le territoire burkinabè et malgré la morosité que l’on observe au cours de cette campagne, la Nouvelle alliance de Faso (NAFA) est à la rencontre de ses militants.


Pour le coordonnateur national de campagne de la NAFA que nous avons rencontré ce dimanche 15 mai, la morosité qu’on constate au cours de cette campagne électorale peut s’expliquer par le fait que « la manière de faire la politique est en train de changer au Burkina Faso ». « Les électeurs sont de plus en plus critiques et regardant sur la réalité des candidats, de telle sorte qu’il est parfois plus intéressant d’aller les convaincre individuellement que de tenir des meetings qui nécessitent beaucoup plus de moyens », explique Mamadou Benao. « Il y a aussi la suppression des gadgets visibles au cours de la campagne et les populations sont également dans une espèce de torpeur après les élections présidentielle et législatives », fait remarquer M. Benao. Pour lui, les populations ont été en quelque sorte surprises par les résultats de ces élections en décembre dernier.

Nonobstant les difficultés d’ordre logistiques et financière auxquelles elle est confrontée, « la NAFA se porte bien et la campagne se passe très bien », affirme M. Benao. Comme stratégie de campagne, le porte-à-porte, une stratégie qui semble porteuse selon le coordonateur du parti. « Nous développons des actions salvatrices pour nos populations. Nous essayons d’apporter d’autres réponses aux sollicitations des populations et nos interlocuteurs nous le rendent aussi bien. C’est donc dire qu’ils ont compris le message du parti », se réjouit Mamadou Benao.

Un message axé sur la paix et la cohésion nationale

Pour la NAFA, l’essentiel pour le Burkina Faso aujourd’hui, c’est la paix et la stabilité du pays : «Le Burkina d’aujourd’hui a beaucoup plus besoin de paix, de sérénité et de stabilité. Le Burkina sort d’un long règne qui a sécrété d’autres soucis et nous pensons qu’on doit s’arrêter et regarder dans la même direction. Nous avons l’obligation aujourd’hui de nous pencher sérieusement sur l’employabilité des jeunes parce qu’il est illusoire aujourd’hui de penser qu’on peut résoudre la question de la jeunesse par la création d’emplois d’une manière superficielle. Il ne s’agit pas pour nous de faire de la fonction publique le point de chute de l’ensemble des demandeurs d’emploi mais de faire de sorte que, de par leur formation, les jeunes puissent créer des entreprises et que l’Etat fasse la promotion de ces entreprises-là. Au niveau de l’économie, il faut que nous nous basions véritablement sur nos ressources pour impulser un développement. Comme le disait le président Thomas Sankara, il faut que nous fassions de notre territoire le socle du développement. Sur le plan social, il est vrai que le problème de l’eau est mondial mais le Burkina dispose de ressource en eau et de sites qui puissent aider à résoudre cette problématique. En matière d’énergie, il y a aujourd’hui des possibilités que tous les Burkinabè soient servis en énergie à un coût acceptable tout en préservant l’environnement. En direction des collectivités territoriales, nous disons qu’il faut que les populations comprennent que le développement viendra de ces collectivités. Il s’agit donc pour les collectivités de voir ce qui peut être développé en interne et à l’Etat central d’apporter un appui. Il y a beaucoup de choses à faire pour les collectivités. Le programme de Djibril Bassolé que nous conduisons pourra aider à aller dans ce sens. Les mairies que nous allons remporter seront des mairies témoins pour les autres collectivités ».

Malgré l’incarcération de son leader charismatique Djibril Bassolé, la NAFA est confiante. « Il est vrai qu’avec un leader en prison, nous avons quelques petites répercussions mais toujours est-il que la mort programmée de notre parti n’a pas eu lieu et nous disons, Yes we can », foi de Mamadou Benao. La NAFA est présent sur une bonne partie du territoire nationale avec sa propre liste. Sur d’autres parties du pays, le parti est en coalition avec l’UPC, le CDP et l’ADF/RDA.

Abel Azonhandé
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