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Lutte contre le Sida au Burkina Faso
Publié le mardi 17 mai 2016  |  Sidwaya
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© Présidence par D.R
Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a présidé le vendredi 13 mai 2016 à Ouagadougou la 15e session du Conseil national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS/IST)




Le Conseil national de lutte contre le Sida et les Infections sexuellement transmissibles (CNLS/IST) a tenu, le vendredi 13 mai 2016 à Ouagadougou, sa 15e session ordinaire. Sous la présidence de Roch Marc Christian Kaboré, les membres ont examiné et approuvé la mise en œuvre du plan d’actions 2015, adopté le cadre stratégique national de lutte contre le VIH et les IST 2016-2020, ainsi que des orientations et priorités du CNLS 2016.

Une prévalence nationale de 0,9%, soit 110 000 personnes vivant avec la maladie : telle est la situation épidémiologique du VIH/Sida en 2015 au Burkina Faso. Elle est en baisse de 0,02% par rapport à 2014. Ce point sur la pandémie du Sida a été fait, le 13 mai 2016 à Ouagadougou, lors de la 15e session ordinaire du Conseil national de lutte contre le Sida et les Infections sexuellement transmissibles (CNLS/IST). Pendant plus de quatre heures d’horloge, le conseil, présidé par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, s’est penché sur le bilan du plan d’actions multisectoriel 2015, le cadre stratégique national de lutte contre le VIH et les IST 2016-2020, les orientations et priorités du CNLS/IST 2016.
Ainsi, en ce qui concerne le bilan de 2015, il ressort que cinq localités du Burkina Faso, Gaoua (2,6%), Koudougou (2,5%), Bobo-Dioulasso (2,2%), Ouagadougou (2%) et Ouahigouya (1,2%) ont des prévalences supérieures à la moyenne nationale. « Au cours de l’année 2015, 3 033 cas de Sida et 190 717 cas d’IST ont été identifiés. En matière d’accès aux ARV, 52 248 personnes vivant avec le VIH Sida sur 77 648, bénéficient du traitement antirétroviral, soit un taux de 67% », a noté le secrétaire permanent du CNLS/IST, Didier Romuald Bakouan.

Quid du bilan financier du plan d’actions multisectoriel 2015 ? Sur un budget prévisionnel de plus de 38 milliards de F CFA, a indiqué le CNLS/IST, le montant mobilisé est d’environ 17 milliards de F CFA, soit un taux de mobilisation de 42%, contre 68,55% en 2014. «Parlant de la mobilisation des ressources, il parait important de développer des initiatives de plaidoyer auprès des différents acteurs pour relever le niveau de financement avec un accent sur la mobilisation des ressources endogènes », a ajouté Didier Romuald Bakouan.

Pour une réponse efficace au VIH dans notre pays, le CNLS a exprimé la nécessité de créer un environnement où « les populations participent au développement social et économique sans nouvelles affections, sans décès liés au Sida, sans stigmatisations, ni discriminations associées au VIH ». Pour ce faire, il a adopté, pendant sa 15e session ordinaire, le cadre stratégique national de lutte contre le VIH/Sida et les IST sur la période 2016-2020. Ce nouvel outil envisage de réduire les nouvelles infections, d’améliorer l’accès et la qualité des services de soin de traitement et de soutien aux personnes infectées et affectées, de même que la gouvernance et la gestion de l’information stratégique pour une réponse nationale efficace au VIH.

Pour un monde sans Sida
en 2030

Ce nouveau cadre, 4e du genre au Burkina Faso, se chiffre à plus 117 milliards de F CFA. « Les annonces de financement sont de 73 milliards de F CFA, soit un taux de mobilisation provisoire de 62%. Le gap financier s’élève à environ 43 milliards de F CFA », a précisé le secrétaire permanent du CLNS/IST. In fine, le plan national multisectoriel 2016, adopté au cours de la session, se décline en trois axes et quatre stratégies avec un coût total des interventions de l’ordre de 22 milliards de F CFA. « Les annonces de financement sont de 20,53 milliards de F CFA, soit un taux de mobilisation provisoire de 93% », a affirmé Didier Romuald Bakouan. Les principaux pourvoyeurs sont, le fonds mondial (47%), l’Etat burkinabè (39%), la Banque mondiale (12%) et le système des Nations unies (1,12%). Ces partenaires techniques et financiers du Burkina Faso, à travers leur représentant, Metsi Makhetha, coordinatrice résidente du système des Nations unies au Burkina Faso ont renouvelé leur engagement à accompagner le gouvernement burkinabè dans ses efforts à la réponse du VIH/Sida. « Nous sommes convaincus que le Burkina Faso maintiendra toujours le leadership au plus haut niveau et la réponse au VIH dans l’agenda de l’action gouvernementale de sorte que le pays continue de servir d’exemple dans la sous-région », s’est-elle-félicitée. Embouchant la même trompette, le président du CNLS/IST, Roch Marc Christian Kaboré a indiqué que les financements de l’Etat ont accru cette année à cause des nombreux défis à relever. « Des efforts restent à fournir avec la recrudescence des grossesses précoces en milieu scolaire et non scolaire, l’âge de plus en plus bas des jeunes filles s’adonnant au travail du sexe, la pratique de l’homosexualité par les jeunes gens… », a énuméré le président du Faso.

L’année 2016 marque les 30 ans de l’annonce des premiers cas de Sida au Burkina Faso et, dans 15 ans, c’est-à-dire à l’horizon 2030, l’ONUSIDA souhaite la fin de cette pandémie dans le monde. Cet objectif, a déclaré Roch Marc Christian Kaboré, le Burkina Faso doit l’atteindre grâce aux efforts de tous et surtout au cadre stratégique national de lutte contre le VIH/Sida et les IST 2016-2020. En attendant, ce sont ces trois autres objectifs de l’ONUSIDA d’ici à 2020, les « 3 quatre-vingt-dix » qui tiennent à cœur le président du CNLS/IST : 90% de personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, 90 % connaissant leur statut sérologique sont sous ARV et 90% sous ARV sont rendus indétectables.


Sié Simplice HIEN
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