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Entente pastorale de la région du Sahel: la contribution des collectivités territoriales pour booster l’élevage
Publié le lundi 16 mai 2016  |  AIB




Dori, Le Conseil régional des unions du Sahel (CRUS) en partenariat avec le Conseil régional du Sahel a tenu le mercredi 11 mai 2016 à Dori une assemblée générale constitutive de la mise en place de l’Entente pastorale de la région du Sahel. Composée de trois entités, cette entente vise à mieux organiser, coordonner et gérer les activités d’élevage au Sahel.



L’entente pastorale de la région du Sahel est constituée d’une structure suprême appelée conférence, d’un bureau de conférence et d’un conseil consultatif. Dans le souci de permettre à l’entente d’atteindre les objectifs visés, les textes de base ont été adoptés et les organes de gestion ont été mis en place. Par ailleurs, les participants se sont engagés autour d’une feuille de route pour l’élaboration d’un plan d’actions et de renforcement des capacités au bonheur des éleveurs du Sahel. De l’avis du coordonnateur du Conseil régional des unions du Sahel (CRUS) Boubacar Cissé, l’assemblée générale a permis de finaliser le processus engagé depuis une année.

Auparavant, a-t-il poursuivi, des réflexions et analyses ont été menées sur la faisabilité technique et juridique de la mise en place de l’entente. A en croire M. Cissé, le développement local repose sur les collectivités territoriales. Pour lui, le Sahel compte 26 communes en plus du Conseil régional donc 27 entités de collectivités locales qui animent le développement au quotidien dans la région. Au Sahel, a-t-il estimé, l’activité principale économiquement parlant est l’élevage et son mode de production est la mobilité ou la transhumance.

En plus, il a précisé que cet élevage d’une commune à une autre va à la recherche de pâturage alors que chaque commune a un territoire qu’elle gère, autrement dit elle gère des aménagements pastoraux et des infrastructures donc des problèmes. « Mais nulle part, ces communes ne se retrouvent pour voir comment gérer le développement de l’élevage au Sahel. Par conséquent, il n’y pas de concertation, de coordination et de communication. Si on a les mêmes ressources, les mêmes animaux, les mêmes populations et les mêmes visions de développement, pourquoi ne pas se réunir autour d’un cadre pour dégager des solutions partagées et durables », a-t-il justifié la création de l’entente.

« L’entente, pour éviter certains conflits »

Pour sa part, le secrétaire général du Conseil régional du Sahel Abass B. Ouédraogo a indiqué que sa structure a joué un rôle d’ancrage institutionnel, donc de coordination en collaboration avec les collectivités territoriales dans la création de l’entente. « Après la concrétisation du projet, l’objectif principal de l’entente est de valoriser les ressources pastorales dans les 26 communes du Sahel de manière à permettre aux pasteurs d’en bénéficier à travers l’accompagnant de l’entente afin qu’ils puissent éviter les difficultés rencontrées par le passé », a-t-il conclu.

Quant au gouverneur de la région du Sahel le colonel Djbril Lallé, il a confié que la création de l’entente s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de renforcement de la résilience au Sahel, à travers la mobilité du Bétail (BRACED). Selon lui, elle intervient à la suite d’un constat, à savoir que l’élevage qui est le principal pourvoyeur de revenus des populations du Sahel mais également de recettes des collectivités territoriales rencontre des difficultés d’ordre organisationnel et infrastructurel. Pour pallier ces insuffisances, a-t-il ajouté, il était donc temps de trouver un cadre d’échanges entre les différents acteurs intervenants dans le domaine.

C’est dans cette perspective que les collectivités territoriales sous l’impulsion du Conseil régional en collaboration avec le CRUS ont précédé à la création de l’entente qui permettra de donner un élan à l’activité pastorale dans la région du Sahel. « On ne cessera de le rappeler, la paix et la cohésion sociale demeurent la condition fondamentale de tout développement. Ainsi, la sécurisation des pistes à bétail et autres initiatives entrant dans le cadre de ce projet permettra d’éviter certains conflits liés à l’utilisation des infrastructures, espaces et aménagements pastoraux », a-t-il conclu.


Souaibou NOMBRE
Snombre29@yahoo.fr
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