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Municipales 2016: le candidat de la deuxième force politique burkinabè envisage faire de Ouagadougou une "ville moderne à visage humain"
Publié le lundi 16 mai 2016  |  Alerte Info
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Campagne des municipales 2016 : l`UPC/Ouaga fait le bilan de la première semaine
Samedi 14 mai 2016. Ouagadougou. Les candidats de l`Union pour le progrès et le changement (UPC) de Ouagadougou ont animé une conférence de presse pour faire le bilan de la première semaine de la campagne électorale des municipales du 22 mai. Photo : Nathanaël Ouédraogo, candidat UPC à la mairie centrale de Ouaga




Le candidat de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), deuxième force politique burkinabè, à la mairie centrale de Ouagadougou, Nathanaël Ouédraogo envisage faire de la capitale une "ville moderne à visage humain" pour les élections municipales du 22 mai, dans une interview à ALERTE INFO.

Nathanaël Ouédraogo, candidat de l’UPC à la mairie centrale de Ouaga

Certains estiment que vous êtes peu connu par la population de Ouagadougou. Pouvez-vous nous dire qui est Nathanaël Ouédraogo et quelles ont été les fonctions qu’il a eu à occuper ?

Je suis Nathanaël Ouédraogo, né le 4 novembre 1958 à Ouagadougou. J’ai étudié dans la capitale depuis l’école primaire jusqu’à la terminale au collège protestant de Tanghin à Saaba (Sortie est Ouagadougou). Ensuite, j’ai fait plusieurs universités: Lomé, Niamey et la France. J’ai beaucoup travaillé dans le domaine de l’administration de la gestion et de la décentralisation. En 2008 la ville de Niamey m’a confié le volet assainissement qui m’a valu une reconnaissance dont le trophée de la meilleure organisation de 12 pays africains dans le domaine de l’assainissement. Le dernier poste que j’ai occupé est celui de Consul honoraire du Burkina au Niger et comme je me suis engagé dans l’opposition depuis 2010, au Conseil des ministres du 30 avril 2013 l’ex-président Blaise Compaoré a mis fin à mes fonction parce que j’étais opposant.

Quel est le processus que votre parti a suivi pour vous désigner comme candidat aux municipales à Ouagadougou ?

L’UPC a fait un processus depuis la sélection de ses candidats dans les différents secteurs de manière démocratique. Il n’y a eu aucun remous à l’UPC tendant à remettre en cause nos listes parce qu’elles n’ont pas été imposées. Au sortir de ce processus, il y a eu 514 camarades qui ont été retenus comme candidats conseillers dans les 55 secteurs que compte la ville de Ouagadougou. Après cela, il a été demandé aux camarades qui voulaient être maire central de la capitale de déposer une candidature. Les 514 candidats conseillers réunis dans un processus démocratique et transparent, ont désigné ma modeste personne pour aller à la conquête de la mairie centrale de la capitale. C’est pour montrer que c’est un processus qui n’est nullement imposé et comme dans les grandes démocraties aux Etats-Unis d’Amérique (USA) on vote des grands électeurs pour les primaires qui le moment venu vont voter le président.

Nos militants comprennent notre démarche ce qui fait qu’on est confiant et serein. C’est le message que nous lançons et nous pensons qu’il est perceptible dans notre programme qui entend faire de Ouagadougou une capitale moderne à visage humain. Il est adressé à tous les conseillers de tous les bords, même aux conseillers des autres partis parce que c’est eux qui conseillent le maire une fois élu.

Pensez-vous pouvoir accéder à l’hôtel de ville de Ouagadougou ?

Je suis très confiant parce que notre programme est bien accepté par les populations car il répond à leurs préoccupations du moment pour l’amélioration de leurs conditions de vie. A Ouagadougou, il n’y a pas de route et pour se soigner, exercer un petit commerce entre autres c’est difficile. Cela fait que les populations sont réceptives à notre programme parce qu’il s’agit de changer fondamentalement la vie au quotidien. Notre capitale doit devenir une ville fleurie, une ville verte avec moins de sachet plastiques laissés à l’air libre, notre programme a l’avantage de proposer cela aux électeurs du 22 mai.

L’exclusion tout récemment de Louis Armand Ouali et Bruno Kafando, deux cadres de l’UPC ne va-t-elle pas vous porter préjudice ?

Je pense qu’il n’est jamais de gaieté de cœur que dans une famille il y ait une séparation. Donc c’est quelque chose qui est très douloureux et nous pensons que cela ne va pas influer outre mesure le choix des électeurs de se porter sur notre programme et de continuer à faire confiance à l’UPC ?

Quels seront les grands chantiers que vous proposez de mettre en œuvre pour réaliser concrètement votre programme ?

D’abord sachez que notre programme prend tous les volets de développement en compte. Des projets vont être élaborés pour répondre aux questions de l’emploi notamment des jeunes, de la femme ; le logement ; la santé ; l’environnement ; la culture et le Sport. Nous comptons en cinq ans faire en sorte que Ouagadougou ait 50% des voies bitumées. Le total de nos rues en l’état actuellement représente à peu près 13% de celles bitumées. A titre d’exemple une ville comme Dakar au Sénégal est à 96% de voies goudronnées. Hors les voies non bitumées non seulement provoquent les embouteillages et autres encombrements créant des accidents mortels mais créées également des maladies du fait de la poussière.

Il faut surtout faire des goudrons de ville et non de campagne. Cela demande qu’on fasse des voies bitumées qui doivent nécessairement comporter des trottoirs, des voies pour les cyclistes et autres véhicules dont les terminaisons respectent les normes des canalisations. C’est pour cela que dans notre programme nous ferons un réseau spécial pour les eaux de goûts pour ensuite pouvoir les traiter.

La ville de Ouagadougou compte deux stations d’épurations ce qui est insuffisant car le besoin minimum de notre capitale est de cinq stations d’épuration. Si les questions des statistiques avaient été une fois encore bien gérées par les anciennes autorités de la ville, il n’allait pas y avoir la pénurie que subit les habitants de la ville de Ouagadougou actuellement. Ca montre que ceux qui étaient à la tête de la ville n’ont pas été à la hauteur. Et je crois que c’est le moment pour les populations de faire justement confiance en une nouvelle équipe pour voir qu’on peut gouverner autrement.

Comment comptez-vous moderniser Ouagadougou où à maintes reprises il y a eu des courses-poursuites entre les agents de police et des commerçants pour occupation illégale d’espaces communaux ?

Nous pensons qu’au lieu qu’il y ait des tracasseries vis-à-vis des petits commerçants encore une fois je veux dire que si l’administration de notre ville avait été pensée, il n’y aurait pas de course-poursuites entre policiers et ces derniers parce que chacun aura sa place. Et justement notre programme prend en compte cela.

Quelles solutions pour les questions spécifiques de la cherté de logement et de l’éducation au cours de votre mandat si vous êtes élus ?

Pour les logements vous allez voir que dans notre programme nous avons préconisé la construction des Habitats sociaux à Loyer modéré (HSLM) comme en France. Nous voulons faire des étages où la famille peut y vivre et c’est la mairie justement comme à Paris qui est responsable des HSLM. Cela permettra à des jeunes salariés de bénéficier sur cinq ans de ces habitants. Quand on va faire ces réalisations cela va baisser automatiquement les prix des maisons à louer.

S’agissant de l’éducation il n’est pas normal qu’aujourd’hui il y ait plus d’écoles privées que publiques. Notre politique sera d’encourager le privé à investir dans le domaine de l’éducation mais ça doit être à part égale avec la commune qui est le premier responsable de l’éducation de nos enfants. Il y a assez d’espace pour construire assez de classes même à plusieurs niveaux pour que les enfants soient pris en charge.

Compte tenu de l’investissement que le privé va faire on peut à travers un conseil élargi au niveau de tous les promoteurs privés demandé qu’il y ait une scolarité moyenne. Au-delà de cela nous prévoyons des bourses pour les enfants des plus pauvres.

BBO
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