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Burkina: un psychiatre recommande aux parents de cesser d’avoir honte de leurs enfants toxicomanes
Publié le vendredi 13 mai 2016  |  AIB




Ouagadougou - Les parents d’enfants souffrant d’addiction aux drogues ou à la cigarette, ne doivent pas avoir honte d’eux, mais doivent plutôt s’impliquer «entièrement» dans leur prise en charge thérapeutique, a recommandé le psychiatre Jean-Gabriel Ouango.


«Certains parents ont honte que l’entourage apprenne que leur enfant se drogue et qu’il fait une maladie mentale. Ils se cachent donc et l’amènent auprès de certaines personnes incompétentes dans la prise en charge de ces pathologies», a indiqué Jean-Gabriel Ouango dans une interview parue dans Le Pays du jeudi.

Selon ce professeur titulaire de psychiatrie adulte et de psychogériatrie, certains géniteurs «demandent simplement de calmer l’agitation, de faire cesser l’agressivité, de corriger les dénutritions et les dépressions consécutives à la toxicomanie (de leurs enfants)».

Mais pour le thérapeute en service à l’hôpital Yalgado Ouédraogo, «les parents qui ne demandent pas une prise en charge de fond», doivent plutôt adhérer «pleinementaux schémas thérapeutiques (arrêtés par les soignants)».

Cela passe par leur présence durant l’hospitalisation ou par des visites régulières et par l’arrêt de culpabiliser l’enfant, car poursuit Jean-Gabriel Ouango, «l’environnement familial est comptable du début, de l’évolution et des complications de la toxicomanie».

Selon Dr Ouango, pour que la cure réussisse, il faut que le patient arrête de consommer la drogue et que la prise en charge se fasse au sein de structures de soins adaptées.

Il a précisé que «le Burkina Faso compte seulement neuf psychiatres, tous hospitaliers, parmi lesquels un seul s’est spécialisé dans la prise en charge de la toxicomanie».

D’après le psychiatre, il est impossible de connaître l’ampleur réelle de la toxicomanie, mais les consommateurs se recensent surtout parmi les célibataires, les scolaires et les étudiants, en proie à des traumatismes précoces ou à des difficultés psychologiques, familiales et d’inadaptation.

Agence d’Information du Burkina

taa/ss
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