Les Magistrats burkinabé exigent l’annulation du limogeage de magistrats militaires

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Publié le jeudi 12 mai 2016 | Agence de Presse Africaine

Les Magistrats burkinabé exigent l’annulation du limogeage de magistrats militaires par le Chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré le 6 mai dernier.

Dans un communiqué parvenu à APA, l'intersyndicale des magistrats (qui regroupe les trois syndicats) exige l'annulation pure et simple de la décision mettant fin aux fonctions du juge civil délégué au Tribunal militaire et à celles du Commissaire du gouvernement près ledit Tribunal.

Elle dénonce « une atteinte grave à l'indépendance de la justice et une injonction, voire une menace voilée aux autres qui viendraient à connaître du dossier d'avoir à se soumettre à la volonté du pouvoir politique pour la suite de la procédure ».

« Le commissaire du Gouvernement représente le ministre de la défense au niveau de l'appareil. Donc, le président du Faso qui est le ministre de la défense a changé cette personne.

Il travaille dans le cadre de ses prérogatives, il ne touche pas à la justice », justifie Remi Dandjinou, Ministre de la communication et porte-parole du Gouvernement.

Deux magistrats militaires, le commissaire du gouvernement, le lieutenant colonel Norbert Koudougou (Procureur militaire) et le juge d'instruction Sébastien Rapadnaaba ont été dessaisis des dossiers en cours à la justice militaire, selon un décret du président du Faso Roch Marc Christian Kaboré.

Le président Rock Kaboré, qui assure également les fonctions de ministre de la défense nationale, a remplacé Norbert Koudougou par le magistrat militaire Alioune Zanré.

Le juge d'instruction Sébastien Rapadnaaba, qui s'occupait de l'affaire du président Thomas Sankara, a également retiré de ce dossier.

TT/of/APA