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Secteur de la santé au Burkina : 382 établissements privés recensés, des difficultés à la pelle
Publié le vendredi 28 septembre 2012   |  Autre presse


Présentation
© Autre presse
Présentation du rapport d’évaluation du secteur privé de la santé au Faso
Jeudi 27 Septembre 2012. Ouagadougou. Une étude de l`IFC menée de juin 2010 à février 2011 dans le cadre de l’Initiative Santé en Afrique, a été présenté en presence du ministre de la Santé, Adama Traoré..


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De la libéralisation en 1991 du secteur de la santé burkinabè à nos jours, le sous secteur privé a connu un relatif développement. Une étude de l’IFC, membre du groupe de la Banque mondiale a en effet permis de recenser 382 établissements privés de santé, représentant 20% des formations sanitaires du pays. Les résultats de cette étude, menée de juin 2010 à février 2011 dans le cadre de l’Initiative Santé en Afrique, ont été présentés ce jeudi, 27 septembre 2012 à Ouagadougou, au cours d’une cérémonie présidée par le ministre de la Santé, Adama Traoré.

De la présentation de ce rapport d’évaluation du secteur privé de la santé au Faso, l’on peut par exemple retenir que les Etablissements de Santé et de Promotion sociale (ESPS) répertoriés emploient 1 800 personnes dont le tiers est constitué de vacataires, le plus souvent des médecins issus du secteur public. Il ressort aussi que ces établissements délivrent des services qui correspondent au 1er et 2e niveau de soins ; et qu’ils offrent une large gamme de filières de formation initiale.

Mais, au-delà de ces aspects quelque peu heureux et de l’existence de ces établissements privés de santé, leur poids reste encore faible dans le système national de santé, leurs offres de services ne concernant que quelques centres urbains, notamment Ouagadougou et dans une moindre mesure, Bobo Dioulasso. La qualité de leurs prestations est aussi difficile à apprécier. L’étude a également fait le constat que la formation des professionnels de santé dans le pays demeure l’apanage du secteur public. Le rapport a en outre révélé un certain nombre de problèmes.

Le marché illicite du médicament reste important et en l’absence d’une production locale de médicaments, le secteur privé est exclusivement un marché d’importation comprenant un grossiste de statut non lucratif (CAMEG) et 8 grossistes de statut lucratif qui approvisionnent les pharmacies privées. Près de 20% des établissements privés en activité fonctionnent sans autorisation. Il se pose également les problèmes de concurrence déloyale, de financement et fiscalité inadaptée au secteur compte tenu de son caractère social. Et pour ne rien arranger à la situation, les rapports entre les acteurs privés et publics de la santé n’ont pas toujours été des plus cordiaux. Mais, sur cette question, la présente étude, a beaucoup contribué, selon le président Jean-Baptiste Ouédraogo, à l’amélioration de la situation en ce sens qu’elle a permis aux différents protagonistes de se rencontrer, de travailler ensemble.

Et de plaider pour un assouplissement des conditions d’accès au financement au niveau de la Banque mondiale car les dispositifs actuels (1 à 100 millions de dollars US) ne permettent aux opérateurs privés nationaux aux faibles capacités d’endettement d’y accéder. Il s’agit maintenant, à entendre le ministre de la santé, Adama Traoré, de renforcer la collaboration partenaires publics – partenaires privés, de faire en sorte que ces acteurs contribuent, main dans la main, à l’amélioration de l’offre et de la qualité des soins offerts aux populations, insistant sur la disponibilité de son département à œuvrer dans cette optique.

Aux partenaires techniques et financiers du secteur dont le groupe de la Banque mondiale le professeur Traoré a demandé de toujours accompagner le gouvernement dans sa nouvelle politique sanitaire telle que déclinée dans le Plan national de développement sanitaire 2011-2020 ; un Plan qui a intégré les données de la présente étude. Pour le représentant de la Banque mondiale, Célestin Bado, la prise en compte du privé dans le secteur de la santé est non seulement une nécessité mais aussi une urgence si l’Afrique veut être au rendez-vous des Objectif du millénaire pour le développement.

C’est, dit-il, en réponse à ce besoin pressant que l’IFC a mis en place l’initiative Santé en Afrique avec les objectifs suivants :
Faire une analyse destinée à fournir au secteur privé comme au secteur public les informations nécessaires à la prise de décisions ;
Fournir une assistance technique aux gouvernements en matière de politique et de réglementation afin de leur permettre d’entreprendre des réformes essentielles spécifiques à chaque pays, et de créer un environnement propice à des partenariats publics privés efficaces ;
Favoriser l’accès au crédit par le biais d’investissements directs de ressources de banques locales en faveur des sociétés privées de soins de santé.

Comme pour donner la preuve de la volonté du gouvernement, le ministre Adama Traoré a annoncé une rencontre qui va permettre d’aller à la mise en œuvre du plan d’action issu de la présente étude et qui repose sur trois axes principaux : Cadre stratégique et dialogue politique ; Environnement des affaires ; Développement d’initiatives concrètes de partenariat Public-Privé. Ce qui passe évidemment par une actualisation dudit plan d’action manifestement en retard de mise en œuvre.

Grégoire B. BAZIE

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