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Burkina/Putsch : des organisations de la société civile dénoncent un « tripatouillage » du dossier
Publié le lundi 9 mai 2016  |  AIB
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Ouagadougou - Huit organisations de la société civile burkinabè dont le mouvement « Le Balai Citoyen », fer de lance de la révolution d’octobre 2014, ont dénoncé dans un communiqué conjoint, la « tentative de blocage » par les nouvelles autorités du dossier du putsch déjoué du 16 septembre au Burkina Faso.

«Nous mettons en garde les gouvernants contre toute tentative de blocage, de manipulations politiciennes ou diplomatiques du dossier du coup d’Etat », peut-on lire dans le communiqué qui condamne avec vigueur, la décision de l’exécutif consistant à «dessaisir un des juges d’instruction».

«C’est une immixtion grave dans la conduite du dossier que nous ne saurons accepter», ajoute le texte.

La semaine dernière, le Procureur général près la Cour de cassation, Armand Ouédrogo a déclaré que tous les mandats d’arrêt émis dans le cadre du coup d’Etat raté du 16 septembre, dont ceux contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, et l’ex-président Blaise Compaoré ont été annulés pour vices de forme.

«Fidèles à leur attachement à la bonne administration de la justice, nos organisations suivent avec une grande vigilance ces derniers développements du dossier», ont soutenu les organisations de la société civile qui dénoncent aussi le «refus» de certains hauts gradés de l’armée de répondre devant les juges instructeurs qui veulent les entendre sur leur rôle dans le coup d’Etat déjoué.

«Nous estimons que le respect de la loi n’est pas négociable. On ne doit pas s’abriter derrière les fonctions qu’on occupe dans la République pour défier la justice », conclut le communiqué.

Le 16 septembre dernier, les soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) ont brièvement renversé le régime de la transition, avant d’être défaits par les manifestants et des colonnes de l’armée régulières venues de l’intérieur du pays.

La résistance à ce putsch qui a repoussé la date initiale des élections du 11 octobre au 29 novembre 2015, a fait une quinzaine de morts et plus de 200 blessés.

Après le coup de force, plusieurs personnes soupçonnées d’avoir prêté main forte aux putschistes ont été mises aux arrêts.

Les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé et plusieurs officiers militaires, ainsi que des personnalités civiles, sont sous mandat de dépôt dans le cadre de cette affaire.

La justice burkinabè a ordonné début avril la levée du gel des avoirs d’une dizaine de personnes et de formations politiques soupçonnées d’être impliquées dans le putsch déjoué du 16 septembre, rappelle-t-on.

Agence d’Information du Burkina

ndt/


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