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L’Observateur N° 8409 du 4/7/2013

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Processus électoral en Guinée : Enfin un compromis !
Publié le vendredi 5 juillet 2013   |  L’Observateur


Alpha
© aOuaga.com par DR
Alpha Condé, Président de la République de Guinée


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L'optimisme de Saïd Djinnit, le facilitateur de l'ONU dans le dialogue inter-guinéen, n'était pas contagieux en ce début juillet 2013. Pour la simple raison que tout est volatile dans ce pays où, surtout en matière de négociations Pouvoir-Opposition, pour une virgule ou un incident dans une localité, tout se grippe ou plutôt s'embrase.

Pourtant, pour cet énième round de la palabre entre Guinéens au sujet des législatives, tout semblait concourir à l'aboutissement à un consensus. C'est ainsi que ce 3 juillet au palais du peuple, dans la soirée, après des semaines de suspicion, de boycott, de marches, avec souvent à la clef des tués et des blessés, les frères ennemis sont parvenus à un résultat louable : des élections législatives auront lieu dans 84 jours, soit à peu près autour du 21 septembre 2013.

Un accord a minima est donc né, et les problèmes sur lesquels se cristallisaient toutes les discussions ont trouvé solution. Notamment : l'opérateur Waymark Sabari, le vote des Guinéens de l'étranger, le fonctionnement de la CENI et le nouveau chronogramme des élections. Mais ce n'est qu'un début.

Car avec ce compromis d'étape arraché au forceps, les Guinéens ont à présent effectué la véritable première foulée vers des législatives acceptables. A condition que chaque camp joue sa partition.

Satisfecit tant du côté du pouvoir que du côté de l'opposition, laquelle reste circonspecte, à la lumière des propos du leader de l'UFDG, Cellou Dallein Diallo : "C'est un bon compromis, l'essentiel est que sa mise en œuvre ne souffre d'aucune faiblesse, d'aucun retard".

D'ici la fin de l'année, si les vieux démons ne se réveillent pas, et l'on touche du bois, la Guinée aura enfin un Parlement digne de ce nom, et le paysage institutionnel pourra alors avoir une configuration vraiment républicaine.

Mais 84 jours, c'est si près et si loin à la fois dans ce pays qui, depuis plus d'un demi-siècle, n'en finit pas de souffrir le martyr, ce château d'eau de l'Afrique de l'Ouest que les mêmes tares qui ont pour noms clivages communautaires, personnel politique en perpétuel conflit, pauvreté... paralysent ; oui, au regard de tout cela, on peut affirmer que rien n'est gagné.

Et ce fragile modus vivendi devra être entretenu telle une flamme pour qu'elle ne s'éteigne pas ; en attendant les probables contestations post-électorales. Mais là ce sera une autre histoire.



Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

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