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Le Burkina Faso et l’Arabie Saoudite signent un accord
Publié le mercredi 4 mai 2016  |  Sidwaya
Arabie
© Présidence par D.R
Arabie saoudite : accueil royal pour le président du Faso
Mardi 3 mai 2016. Riyad (Arabie saoudite). Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a été reçu avec tous les honneurs en fin de matinée au palais royal par Sa Majesté le Roi Salman bin Abdulaziz Al Saoud, Serviteur des Deux Lieux Saints, Président du Conseil des ministres




Le Burkina Faso et le royaume d’Arabie Saoudite ont signé, mardi 3 mai 2016 à Riyad, un accord anti-criminalité. Son objectif est de permettre aux deux pays, de lutter efficacement contre le terrorisme, le blanchiment d’argent et la criminalité sous toutes ses formes.

Mardi 3 mai 2016, deuxième jour de la visite à Riyad du chef de l’Etat burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré. Il est 14 heures 5 minutes (11 heures 5 temps universel). Comme à Ouagadougou, en ce mois de mai, il fait extrêmement chaud dans la capitale politique du royaume d’Arabie Saoudite. Le président du Faso vient de faire son entrée dans la cour du palais royal. Il doit être reçu par le serviteur des deux Saintes Mosquées (une autre appellation du roi Salman bin Abdoulaziz Al Saoud. Les deux mosquées dont il s’agit ici sont « », la mosquée sacrée, située à et « », la mosquée du prophète, qui se trouve à ). Mais, avant que cette audience ne commence, nous assistons à l’exécution des hymnes nationaux burkinabè et saoudien, en présence de la garde d’honneur. C’est dans une des grandes et luxueuses salles du palais, que les délégations des deux pays prendront place, pour d’abord assister à une entrevue de quelques minutes entre le roi Salman et son hôte, le chef de l’Etat burkinabè. Ensuite, tout le monde est convié dans une salle attenante, à prendre part à un déjeuner royal. Il est 15 heures (locales) passées de quelques minutes, quand le déjeuner prend fin. Retour dans la première salle où doit avoir lieu la signature d’un accord anti-criminalité entre le Burkina Faso et l’Arabie Saoudite.

« Un accord aux retombées positives »

C’est le ministre burkinabè de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, Simon Compaoré et son collègue saoudien de l’intérieur, le prince Mohamed bin Nayef bin Abdul Aziz, qui ont paraphé le document de l’accord anti-criminalité. Cet accord, selon Simon Compaoré, permettra au royaume d’Arabie Saoudite et au Burkina Faso, de lutter efficacement contre la criminalité. « Un volet de l’accord porte sur le terrorisme. Il va nous permettre, dans le cadre de cette lutte commune, de faire des échanges au niveau des informations et des renseignements qui sont très utiles pour neutraliser toutes les forces négatives », a expliqué Simon Compaoré. Il a révélé que l’accord comporte également d’autres volets sur la lutte contre le blanchiment d’argent et la criminalité sous toutes ses formes. Pour Simon Compaoré, ce n’est pas avec l’Arabie Saoudite seulement que le Burkina Faso a signé ce type d’accord. « Nous avons, a-t-il souligné, entrepris aussi avec d’autres pays en Afrique, ce même genre de coopération qui nous a déjà permis d’avoir des échanges extrêmement intéressants ». Comme exemple, le ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure a cité les échanges de police à police, qui concernent les personnes. De son avis, la police burkinabè peut arrêter des personnes qui intéressent l’Arabie Saoudite, et vice-versa. « A partir de l’accord anti-criminalité, nous pouvons très certainement penser que des retombées positives vont suivre », a assuré M. Compaoré.
Il a dit vouloir plaider auprès des autorités saoudiennes, pour voir dans quelle mesure elles peuvent aider le Burkina Faso en matière d’équipements de ses forces de défense et de sécurité, mais aussi en matière d’équipements des hommes chargés de faire le renseignement. « Ce sont autant de domaines précis que l’Arabie Saoudite peut, à partir de cet accord que nous venons de signer, intervenir pour appuyer le Burkina Faso », a conclu Simon Compaoré.


Moustapha SYLLA
Envoyé spécial à Riyad

Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l’étranger, Alpha Barry, situe les enjeux de la visite de Roch Marc Christian Kaboré à Riyad :

« C’est d’abord un renforcement de la coopération entre l’Arabie Saoudite et le Burkina Faso. Il existe déjà une coopération entre les deux pays, notamment à travers le fonds saoudien pour le développement. Ce fonds intervient dans divers projets dans notre pays, tels le financement de routes, du barrage de Samendéni. Nous avons introduit une requête auprès du Royaume d’Arabie Saoudite pour le bitumage de la route Ouahigouya-Djibo. C’est une route sur laquelle le Fonds koweitien est déjà engagé et nous souhaitons compléter le financement par le Fonds saoudien. Je suis passé ici, au mois de février, pour une visite marquée par la signature d’un accord de coopération générale. Normalement, nous devons signer au cours de cette visite du président du Faso, un accord anti-criminalité. Donc, non seulement, nous entendons renforcer la coopération sur le plan de développement, mais aussi dans le domaine de la sécurité. Vous savez que l’Arabie Saoudite est fortement engagée dans la lutte contre le terrorisme dans le monde. Elle a même mis en place une coalition des Etats contre le terrorisme. Une coalition à laquelle le Burkina Faso a adhéré, parce que nous sommes concernés par les questions de terrorisme ».

Propos recueillis à Riyad par Moustapha SYLLA


Le quota des pèlerins burkinabè revu à la hausse

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a reçu ce mardi 3 mai 2016 à Riyad, deux ministres saoudiens.

Le premier vice-ministre chargé du hadj, est venu évoquer la question des quotas des pèlerins avec le chef de l’Etat. « Nous avons souhaité la bienvenue au Président du Faso sur le sol de l’Arabie Saoudite. Nous avons parlé avec lui des quotas des pèlerins.
Nous avons donné notre accord pour rehausser le quota des pèlerins burkinabè, afin que la plupart des musulmans puissent accomplir leurs obligations religieuses en Arabie Saoudite », a déclaré le Dr Majed Al Qasabi, à sa sortie d’audience. Quant au ministre du Commerce et de l’industrie, Dr Tawfig bin Fawzan Al Rabiah, il a fait savoir que le chef de l’Etat burkinabè est beaucoup préoccupé du sort des investisseurs de son pays. « Il a demandé à ce que les investisseurs burkinabè et saoudiens puissent travailler ensemble.
Il a également parlé des opportunités qui se trouvent au Burkina Faso concernant l’or et le coton », a dit le Dr Tawfig. Selon le ministre saoudien, M. Kaboré a, lui également, demandé de venir avec les investisseurs du royaume, pour explorer le terrain burkinabè. « Je vous assure que je viendrai avec un bon nombre d’investisseurs au Burkina Faso, afin qu’ils puissent faire de bonnes affaires avec les Burkinabè », a-t-il conclu.
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