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Burkina: la corruption "gangrène" de la justice (avocats)
Publié le jeudi 4 juillet 2013   |  AFP


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© aOuaga.com par A. O
Voeux de nouvel an : Les avocats presentent leurs voeux au bâtonnier
Photo : Le bâtonnier Mamadou Traoré


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OUAGADOUGOU - Le barreau du Burkina Faso s'est livré jeudi à un réquisitoire contre la corruption qui sévit dans la justice, appelant dans une lettre publique à un combat "sans merci" contre cette "gangrène".

"Le palais de justice est devenu un véritable +Rood Woko+ (du nom du grand marché de Ouagadougou, ndlr) où se monnaient et marchandent certaines affaires judiciaires, civiles, pénales, commerciales, dans une transaction liberticide", a écrit le bâtonnier de l'ordre des avocats du pays, Me Mamadou Traoré.

"Si les décisions sont arrangées à l'avance, si certains juges fondent leur décision sur des considérations financières directes avec le justiciable, quel est le rôle de l'avocat?", a-t-il poursuivi, souhaitant qu'une volonté politique s'affirme pour "éradiquer" cette "gangrène".

"Le barreau interpelle tous les acteurs de la justice pour un combat sans merci contre la corruption, qui est la négation de la règle de droit", a-t-il insisté.

Le Réseau national de lutte anti-corruption (Ren-Lac) classe régulièrement la justice parmi les secteurs les plus corrompus du Burkina Faso. Les sanctions pour de tels faits dans les milieux judiciaires sont toutefois rarissimes dans ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest.

Me Traoré a également fustigé "la justice de la rue, la justice expéditive et aveugle, le lynchage de supposés ou avérés délinquants, leur mise à mort".

En 2011, le régime du président Blaise Compaoré, au pouvoir depuis le putsch de 1987, avait failli être emporté par une crise sans précédent, marquée par des mutineries dans l'armée. Ces soulèvements avaient été à l'origine déclenchés par une décision de justice visant un militaire pour une affaire de moeurs.

Les syndicats de magistrats ont réclamé fin juin la démission du ministre de la Justice pour "atteinte à l'indépendance de la justice" après que ce dernier eut apporté son soutien au ministre des Mines concernant la non-exécution d'une décision de justice.

roh/tmo/aub

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