Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Roch Kaboré: «Les marchés gré à gré sont le point noir de la Transition»
Publié le mercredi 27 avril 2016  |  FasoZine
Réconciliation
© Présidence par D.R
Réconciliation nationale : le Président du Faso rencontre les membres du Haut conseil
Vendredi 15 janvier 2016. Ouagadougou. Conseil économique et social (CES). Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a rencontré les membres du Haut conseil pour la réconciliation et l`unité nationale (HCRUN)




Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, était en direct sur la télévision nationale du Burkina Faso ce mardi 26 avril 2016. Au cours d’une émission spéciale intitulée «Dialogue citoyen», initiée par deux ONG, chef de l’Etat a répondu en direct aux questions de citoyens, dans le cadre du «Présimètre», un outil servant à évaluer l’action du président.


Mais avant de passer la parole aux citoyens, Simon Gongo et Edmond Coulibaly, les deux journalistes animateurs, l’on questionné sur des questions d’actualité, au nombre desquelles le récent rapport de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat, très critique envers la gestion de la Transition, notamment la passation des marchés publics.

«J’ai accepté parce que j’ai un devoir de communication, de rendre compte. C’est un exercice à répéter et je suis disponible pour cela », comment d’emblée le président. Puis la première question fuse: « 62% des Burkinabè sondés (dans le cadre du présimètre, Ndlr) estiment qu’ils ne sont pas satisfaits de sa manière de gérer la corruption en cents jours. On reproche à la Transition de nombreuses irrégularités. Qu’allez-vous faire, maintenant que vous avez le rapport en main?»

Roch Marc Kaboré rappelle d’abord les procédures en matière de justice: «Le rapport de l’ASCE est d’abord déposé auprès des institutions ou des ministères concernés et les personnes mises en cause dans ces rapports répondent à l’ASCE. Les réponses vont chez eux et ceux qui sont habilitées transmettent ces rapports à la justice, pas au gouvernement. C’est pour dire que quand on accuse le gouvernement de garder des dossiers dans les tiroirs, nous ne pouvons qu’être surpris.»

L’autre interviewer revient à la charge, rappelant que 55% de marchés gré à gré ont été passés sous la transition, alors que l’Uemoa préconise 15% tout au plus. Réponse du chef de l’Etat : «La Transition a fonctionné sur la base d’une constitution et sur la base de textes que nous avons pris ensemble. De ce point de vue, il n’y a aucune raison qui justifie qu’on puisse passer 55% de marchés de gré à gré, même si on sait qu’on a qu’un an à faire. C’est une erreur. Je crois que c’est un irrespect des textes qui régissaient la Transition à ce moment-là. Il y a eu des réalisations qui ont été faits certes, mais nous devons constater que ce sont des procédures qui, somme toutes n’étaient pas normales et somme toute laissent planer des doutes également sur des possibilités de corruption dans ce genre d’opérations. »

Les dirigeants de la Transition vont-ils répondre devant la justice ? Le chef de l’Etat estime que c’est à l’ASCE d’envoyer les dossiers au procureur ou « considèrent que ce sont des fautes tout à fait normales » et qu’il n’y a pas lieu de les poursuivre ».

Et quand un des animateurs lui fait remarquer que Yacouba Isaac Zida est le plus exposé quand on parle de la gestion de la Transition, ajoutant que toutes les parties prenantes de la Transition, dont le MPP du président Kaboré, devraient être comptables, Roch Marc Christian Kaboré contre-attaque : «Nous sommes représentés au sein de la Transition, mais nous n’avons pas les mêmes responsabilités. Les responsabilités que j’assume, même s’il y a des ministres qui sont avec moi, il y a des niveau de responsabilité qui ne dépendent que de moi».

Il ne faut pas faire de fixation sur la Premier ministre Zida, conseille le président du Faso. «Lorsqu’on parle de marchés, ce sont des décisions prises en conseil des ministres. C’est donc une responsabilité collective du gouvernement. Il faut également noter que on ne doit pas partager la position qui consiste à dire : avant c’était comme cela doit continuer pareil parce que la bataille que nous avons menée est contre cette forme de travail de marchés gré à gré, de passe-droit, etc. etc. l’objet de la Transition était de ramener les choses dans les règles. Je crois qu’à ce niveau, il y a eu un grand manquement. C’est le point noir de la Transition».

DTS
Commentaires