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Mariages forcés et contraception au Burkina : l’état des lieux d’Amnesty international
Publié le mardi 26 avril 2016  |  aOuaga.com
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Mariages forcés et contraception au Burkina : Amnesty international fait un état des lieux
Mardi 26 avril 2016. Ouagadougou. Hôtel Royal Beach. Amnesty international a présenté son rapport intitulé "Contraintes et privées de droits : mariages forcés et barrières à la contraception au Burkina Faso" au cours d`une conférence de presse




L'organisation non gouvernementale Amnesty international a animé, le 26 avril 2016 à Ouagadougou, une conférence de presse au cours de laquelle elle a présenté son rapport intitulé "Contraintes et privées de droits : mariages forcés et barrières à la contraception au Burkina Faso". Le rapport de 60 pages contient les résultats de la campagne "Mon corps, mes droits" lancée en juillet 2015 pour lever les barrières au libre choix des femmes et des jeunes filles en matière de droits sexuels et reproductifs.

Dans le cadre de la campagne "Mon corps, mes droits", Amnesty international a mené 4 missions de recherche en 2014 et 2015 au Burkina. Au cours de celles-ci, les chercheurs de l'ONG ont échangé avec des femmes, des adolescentes, des hommes, des professionnels de la santé. A titre d'exemple, il y a eu des échanges avec 379 femmes et filles et des interviews avec 35 victimes de mariages précoces et forcés qui ont pu s'échapper de leurs foyers. Ces différentes rencontres ont permis de relever des discriminations à l'égard des femmes et des jeunes filles en matière de mariage, des difficultés d'accès auxquelles fait également face cette frange de la population, selon Gaëtan Mootoo, chercheur à Amnesty international, qui a présenté la méthodologie utilisée pour l'élaboration du rapport lors de la conférence de presse.
Dans son rapport, Amnesty international ne s'est pas contentée de faire un état des lieux des mariages forcés, précoces et l'accès à la contraception au Burkina. Les constats sont assortis de recommandations présentées à la rencontre avec les journalistes par Kiné-Fatim Diop, chargée de campagne Afrique de l'Ouest d'Amnesty international. Les recommandations sont adressées à des ministères pris individuellement (ministères de la Santé; de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, etc.) ou plusieurs départements ministériels à la fois (ministères de l'Education national et celui de la Communication chargé des Relations avec le Parlement). A titre d'exemple, l'ONG recommande de réformer de toute urgence le Code des personnes et de la famille et le Code pénal pour veiller à ce que l’interdiction du mariage forcé et précoce soit applicable à toutes les formes de mariage, notamment les mariages coutumiers et religieux. Ou encore de veiller à ce que la contraception d’urgence soit proposée aux victimes de viol et que ces femmes soient dépistées et traitées pour les maladies sexuellement transmissibles gratuitement par des professionnels de santé et qu’elles soient informées qu’elles peuvent bénéficier d’avortements légaux.
Outre M. Mootoo et Mme Diop, Alioune Tine, directeur régional pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre d'Amnesty international, et Yves Boukari Traoré, directeur d'Amnesty international/Burkina ont aussi animé la conférence de presse.

S.D
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