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Suspensions à l’UPC : «les Ouali s’agitent pour des raisons alimentaires »
Publié le vendredi 22 avril 2016  |  L`Observateur Paalga
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© aOuaga.com par Séni Dabo
Suspension du 2e vice-président de l`UPC : le parti donne les raisons
Jeudi 21 avril 2016. Ouagadougou. Des responsables de l`Union pour le progrès et le changement (UPC, opposition) ont animé une conférence de presse sur la suspension de son 2e vice-président, Louis Armand Ouali




Le 16 avril dernier, le Secrétariat exécutif national de l’UPC (Union pour le progrès et le changement), première force d’opposition dans notre pays, rendait publique la décision de suspension des instances du parti, avec une proposition d’exclusion définitive faite au Bureau politique national, de Louis Armand Ouali et de Bruno Kafando. L’objectif du point de presse du 21 avril 2016 au siège de l’UPC était de revenir sur cette affaire qui fait encore couler beaucoup d’encre et de salive. Pour ceux qui en étaient les animateurs, c’est la frustration et des raisons surtout alimentaires qui dictent l’attitude des deux incriminés.



Les lecteurs de journaux et auditeurs de radios étaient fixés depuis quelque temps : le torchon brûle entre l’UPC et deux cadres du parti que sont Louis Armand Ouali (2e vice-président) et Bruno Kafando (Secrétaire général de la section du Kadiogo). Du reste, la mésentente datait de longtemps, seulement elle n’avait pas été étalée au grand jour, jusqu’à ce que les deux personnes citées ébruitent l’affaire dans les médias. La dernière sortie en date étant cette longue missive, d’une quarantaine de pages, de Louis Armand Ouali intitulée « Lettre ouverte à mon… jeune frère Zéphirin Diabré » parue dans les organes de presse et, qui, selon les animateurs de la rencontre avec les journalistes, aurait été même distribuée au 127 députés de l’Assemblée nationale. Hier, sous le chaud hangar du siège de l’UPC sis au quartier Gounghin et à quelques jets de pierre du lycée mixte éponyme, les représentants du parti dont le symbole est le lion ont décidé de rugir contre les deux suspendus. Ce sont Amadou Sanou (3e vice-président), Marie Rose Konditamdé (Secrétaire générale nationale adjointe) Rabi Yaméogo (porte-parole) et Moussa Zerbo (porte-parole adjoint).

Pour le cas Ouali, ils feront remarquer que depuis le congrès du parti les 27 et 28 juin 2015, ce dernier a toujours brillé par ses absences chroniques et n’a même pas participé aux campagnes pour les élections couplées. « Nous sommes donc surpris que ce grand absent nous invite aujourd’hui à faire coalition avec le MPP », a fustigé le 3e vice-président du parti dans sa déclaration liminaire, avant de tomber à bras raccourcis sur Bruno Kafando, qui aurait, depuis 2014, étalé son incompétence à fédérer les militants. N’ayant pas aussi battu campagne il a écrit un soi-disant livre blanc truffé de contre-vérités. Et pour les membres du présidium, l’attitude des deux s’explique aisément : Ouali avait voulu être tête de liste nationale aux législatives. Ce qu’il n’a pas obtenu. Pour ce qui concerne Kafando, il n’a pas été sélectionné à la base et depuis lors l’on a senti un retrait et une frustration de sa part, s’attendant à ce que la direction du parti impose sa candidature à la base.

Rabi Yaméogo, le porte-parole de l’UPC, ira même plus loin. A l’entendre, des raisons alimentaires guident désormais les deux anciens cadres du parti. « Ils n’ont pas été retenus pour les législatives, les ressources vont tarir et ils veulent qu’on aille vers le MPP pour engranger. Aujourd’hui, ces deux se sont avérés être des écrivains publics, alors qu’ils n’ont jamais rédigé un bouquin. Sans leur participation, nous avons obtenu plus de députés (Ndlr : 33) qu’à la précédente législature. Ce sont des marginaux ; des rebuts sociaux. Ils n’ont personne derrière eux ». Conclusion, les militants de l’UPC doivent rester sereins devant cette « dynamique de destruction » de la part de sexagénaires qui « veulent sortir par la petite porte ».

Mais que l’on se rassure ! A cette rencontre avec les journalistes, il n’y en avait pas que pour Ouali et pour Kafando. Un sujet, d’une brûlante actualité, s’est également invité au débat : l’affaire dite de Nagaré, où des élèves ont violenté enseignants, détruit des infrastructures scolaires et malmené le drapeau national. Pour le porte-parole adjoint de l’UPC, la réaction de l’Etat n’est pas à la hauteur des forfaits commis. « La sanction n’est pas suffisante. Il ne suffit pas de fermer. Les principaux acteurs doivent être sanctionnés à la hauteur de leurs forfaits ».



Issa K. Barry


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