Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Education: le Synapager pas d’accord avec l’ouverture de certains concours professionnels aux instituteurs
Publié le jeudi 21 avril 2016  |  FasoZine
Education
© aOuaga.com par A.O
Education et recherche : le personnel administratif et de gestion en sit-in
Mardi 18 mars 2014. Ouagadougou. Les militants du Syndicat national des personnels de l`administration et gestion de l`éducation et de la recherche (SYNAPAGER) a organisé un sit-in pour exiger une indemnité spécifique




Le Syndicat national des personnels d’administration et de gestion de l’éducation et de la recherche (Synapager) a observé ce mercredi 20 avril 2016 de 7 heures à 11 heures un sit-in devant le siège du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale. Les Personnels d’administration et de gestion (PAG), par ce mouvement d’humeur, protestent contre l’ouverture cette année de leurs concours professionnels aux instituteurs. Ce sit-in se tiendra jusqu’à nouvel ordre tant que les autorités ne restreindront pas ledit concours, avertissent-ils.

Pancartes en main et sifflets à la bouche, les personnels d’administration et de gestion de la ville de Ouagadougou ont effectué le déplacement de l’immeuble de la Fonction publique sis sur l’avenue Kwamé Nkrumah. Aux côtés de leurs responsables syndicaux, ils ont dénoncé le «tripatouillage» depuis 2012 du décret 2006 portant organisation des emplois spécifiques du ministère de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation.

«Ce tripatouillage ouvre les concours des Attachés d’administration scolaire et universitaire (AASU), des Attachés d’intendance scolaire et universitaire (AISU), des Conseillers d’administration scolaire et universitaire (CASU) et Conseillers d’intendance scolaire et universitaire (CISU) aux instituteurs, malgré le recrutement par voie de concours direct déclenché depuis 2010», a indiqué Windyam Zongo, secrétaire général du Synapager.

Synapager

Pour M. Zongo et ses camarades, cela n’est pas juste d’autant plus qu’avec la loi 081 portant statuts généraux du personnel de la Fonction publique, chaque agent doit évoluer dans son emploi d’origine ou son corps de métier. «Un agent ne peut pas quitter son emploi et aller composer le concours professionnel d’un autre emploi. Nous, nous sommes tenus de passer ce concours. Nous ne pouvons pas faire autre concours que celui-ci alors qu’il y a des gens qui laissent leur emploi et qui viennent compétir avec nous. Il n’y a donc pas équité», estime Windyam Zongo au milieu des militants.

Le concours professionnel des quatre emplois (AASU, AISU, CASU, CISU) des personnels d’administration et de gestion de l’éducation de la recherche, selon les syndicalistes, sont ouverts aux instituteurs certifiés, aux instituteurs adjoints certifiés et aux instituteurs principaux.

Zongo, Synapager

Pour corriger cette «injustice», le syndicat dit avoir entrepris des démarches auprès du ministère en charge de l’Education nationale et celui de la Fonction publique. Pour le premier responsable du Synapager, lors de ces différentes rencontres, «les autorités ont reconnu la légitimité et la légalité» de leur requête. Mais elles refusent de rectifier le tir cette année et proposent l’année prochaine. «Elles ont demandé à ce que nous acceptions qu’on ouvre pour une dernière fois les concours professionnels des PAG aux instituteurs, mais le Synapager a opposé un refus catégorique en soutenant que force doit rester à la loi», a révélé M. Zongo.

Outre la démarche administrative entamée en vue de restreindre leur concours, les syndicalistes ont saisi le Conseil d’Etat afin qu’il se prononce sur la question. Les ministres en charge du dossier auraient même été invités par la juridiction a préparer leur mémoire en défense. Et c’est malgré tout cela «que le ministère de la Fonction publique a ouvert le lundi 18 avril dernier lesdits concours professionnels aux instituteurs».

Pour protester contre cet agissement, le Synapager, hormis le sit-in qui se tiendra tous les jours «jusqu’à nouvel ordre», invite ses militants à refuser de déposer leurs dossiers de candidature et à boycotter toutes les étapes du processus du concours. Par ces actions, il exige la reprise du communiqué d’ouverture afin de restreindre les concours professionnels des personnels d’administration et de gestion aux seuls personnels d’administration et de gestion, à l’instar de ce qui prévaut dans les autres emplois de la Fonction publique.

Notre tentative d’avoir la version du ministère en charge de la Fonction publique a été vaine du fait de l’absence du directeur de la communication et de la presse ministérielle. Le secrétariat du secrétaire général a donc refusé de nous introduire auprès du secrétaire général.

Dimitri Kaboré
Commentaires