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Opposition burkinabè : le 2e vice-président de l’UPC de Diabré sera "exclu du parti le 30 avril" (porte-parole)
Publié le jeudi 21 avril 2016  |  Alerte Info
Louis
© Autre presse par D.R
Louis Armand Ouali, deuxième vice-président chargé des affaires politiques de l`Union pour le progrès et le changement (UPC)




Louis Armand Ouali, deuxième vice-président de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC), formation politique du leader de l’opposition burkinabè Zéphirin Diabré, sera "exclu du parti le 30 avril", après sa suspension samedi pour "violations des statuts et du règlement intérieur", a indiqué Moussa Zerbo, député et membre du bureau politique, dans une interview à ALERTE INFO.

Le samedi dernier vous avez tenu une session ordinaire à l’issue de laquelle vous avez pris des sanctions contre deux de vos membres, pourquoi vous en êtes arrivés là ?

Il faut d’abord dire que ce sont des camarades qui depuis un certain temps se sont rendus coupable de certains comportements qui ne sont pas de nature à honorer un grand parti comme l’UPC.

Depuis notre congrès en 2014, le sieur Armand Ouali, deuxième vice-président, n’a jamais pris part à aucune instance et n’est jamais venu poser un problème. A la suite du constat de son absence prolongée aux instances contrairement à l’esprit de nos textes, nous lui avons demandé une lettre d’explication. Ce délai a expiré et il n’a pas daigné répondre. Plus grave il a commencé avec une série d’écrits à vilipender le parti et le président (Zéphirin Diabré), disant que c’est son jeune frère et en s’immisçant même dans sa vie privée. C’est un comportement qui à notre humble avis n’est pas de nature à honorer le parti, surtout venant d’un membre fondateur, du deuxième vice-président du parti.

De nos investigations, il est ressorti qu’il s’agit tout simplement d’une conspiration, puisqu’il est venu avec un autre camarade en la personne du député Elisé Kiemdé, avec qui il complote contre le parti, contre son président. Et nous savons qui sont ceux-là qui les utilisent. Ils ont été tout simplement instrumentalisés par une certaine majorité.

Comme on aime le dire en révolutionnaire, "quand vous n’êtes pas d’accord (avec les aspirations d’un parti) vous dites non" et vous partez. D’autres l’on fait au sein du méga-parti (le Congrès pour la Démocratie et le Progrès +CDP+) qui était là. Ils n’ont pas hésité à partir parce qu’ils n’y trouvaient plus leur compte. Ça ne coûterait rien à M. Ouali de s’en aller s’il n’est plus en phase idéologiquement avec le parti, comme il le dit dans ses différents écrits. Ce qui est marrant c’est que le sieur Ouali avec ses acolytes pensent qu’au sortir des élections du 29 novembre (2015), l’UPC devait rejoindre la majorité. Chose qui a fait l’objet d’un BPN (Bureau politique national) où unanimement tous les membres ont estimé qu’il n’était pas opportun pour la deuxième force politique du pays de rejoindre la majorité. Ce qui serait synonyme de mort politique, même pour notre pays puisqu’on ne sait pas quelle connotation aurait pris la démocratie au Burkina. Unanimement on a décidé de ne pas y aller. Mais le sieur Ouali et son acolyte Kiemdé ont soutenu et même dit ouvertement qu’il fallait qu’on démarche à la limite le MPP (Mouvement du Peuple pour le Progrès) pour rejoindre le pouvoir. Nous avons compris qu’ils ont fait quelques sorties et ils ont dû recevoir en tout cas une certaine manne financière. Ils ont même proposé de recruter au sein des députés de l’UPC. Il y a eu beaucoup d’approche dans ce sens pour débaucher des députés de l’UPC et les emmener dans un autre camp.

Lorsque quelqu’un écrit une correspondance qui est censée être adressée à son jeune frère, et que cette correspondance se retrouve entre les mains de 127 députés cela est inadmissible. M. Ouali en tant que deuxième vice-président de l’UPC, si son intention est d’attirer l’attention du parti sur des dérives, nous estimons, même là, si tu vas au-delà de la personne de Zéphirin Diabré, tu te limites aux députés du parti. Mais il a remis la correspondance aux 127 députés. Pis, jusqu’aux structures de base les mêmes correspondances sous plis fermés ont été adressées à tous nos secrétaires généraux. Nous comprenons que c’est un complot et comme nous l’avons appris dans les coulisses, après avoir détruit le CDP, le parti qui reste à détruire est l’UPC. Celui qui est derrière nous le connaissons et il perd son temps. Ses gars sont venus depuis ils n’ont pas pu débaucher même un seul député. Ces intéressés comptaient être nommés ministres dans cette majorité.

Qui tire les ficelles alors, si vous connaissez la personne comme vous le dites ?

Vous devez la connaitre. La personne est habile et a l’art de tuer les partis. Certains partis, déjà, en ont fait les frais sous cette mandature. On sait quels sont les partis qui ont été phagocytés et qui ont perdu la crédibilité aux yeux même du monde, l’UPC ne mangera pas de cette soupe-là.

Quel a été le rôle de l’ex-député Bruno Kafando qui a aussi écopé d’une sanction au sortir de la session ordinaire?

Il faut utiliser les termes qui conviennent pour ce monsieur. Il ne présente que l’ombre de lui-même. Il a fait preuve d’une incompétence notoire dans la gestion de la section du Kadiogo (Centre) en tant que secrétaire général. Voilà un responsable qui dit ne pas risquer sa vie pour un parti politique. Notamment, il ne sort pour aucune campagne, aucune rencontre dans les secteurs, même dans son ressort territorial. Il dit qu’il ne suivra jamais le président Diabré dans les tournées. Lui, son militantisme se résume tout simplement à son salon. Suite à ces dérives, la section du Kadiogo a dû se réunir, et il a été décidé en février la dissolution de la section. Chez nous à l’UPC, lorsqu’une section est dissoute on met en place ce qu’on appelle un correspondant provincial. C’est ainsi qu’en février on a mis un correspondant provincial qui est chargé de restructurer et de conduire les affaires du parti jusqu’aux élections et après on mettra en place les instances.

Le sieur Bruno Kafando qui, après avoir fait preuve d’incompétence, est allé aux primaires pour les élections législatives de 2015, a été battu et n’a pas été positionné sur la liste des candidats à la députation. D’où son mécontentement. Il a estimé qu’en tant que membre fondateur du parti, le président devait légiférer pour lui permettre d’être en lice. Il n’a pas trouvé d’autre formule que d’aller s’asseoir et écrire un livre fallacieux qui ne représente que lui-même pour inciter à créer un "Front de refus UPC". En tant que membre fondateur, si vous reprochez quelque chose vous proposez des pistes de solutions pour une sortie de crise, vous ne créez pas un front de refus UPC. Tu sors et tu crées ton parti, on saura ce que tu vaux réellement dans la balance. Je vous assure qu’il n’est même pas connu dans le Kadiogo. Il n’est connu par personne. C’est parce qu’il a eu le privilège d’être membre fondateur du parti, sinon politiquement il est nul. Donc son écrit n’a aucune valeur pour nous. Le "Front de refus UPC" ne verra jamais le jour parce que les militants ont compris ses manœuvres.

Vous souhaitez exclure le deuxième vice-président, est-ce que cela ne va pas affaiblir le parti ?

Aucunement. Aucunement. Vous êtes là en tant que journaliste, vous voyez les acteurs qui animent la vie du parti UPC. Je vous dit que depuis le congrès en 2014 avant l’insurrection, le sieur Ouali n’a pris part à aucune instance. On est allé aux élections législatives-présidentielle sans Ouali. Il n’a participé à rien et pis, il a comploté pour surplomber tous les députés et c’est lui qui représentait l’UPC au CNT. Je vous assure que du début à la fin de son mandat, il n’a participé à aucune rencontre au nom de l’UPC même au sein du groupe, les instances. Le 30 avril nous allons l’exclure et cela ne peut aucunement affecter le parti. Il dit qu’il a cinq série d’écrits et il est au numéro 2, si nous le suspendons qu’il continue d’écrire. C’est comme une lettre à la poste, ça ne laissera pas de trace puisqu’il a échoué dans ses fondamentaux. Son amertume vient du fait qu’on n’ait pas accepté de rejoindre la majorité puisqu’il avait déjà promis à des gens qu’il va emmener l’UPC avec lui pour avoir une majorité écrasante de sorte à pouvoir faire comme au temps du CDP.

Je vous informe qu’on distribue 100.000 F CFA pour débaucher des militants des Organisations de la société civile (OSC). Et cet acharnement contre les militants du Balai citoyen, c’est pour qu’il n’y ait pas une autre voix, un autre son de cloche. On veut l’arbitraire, donc il faut casser les OSC, il faut casser ce parti crédible (UPC) qui est à même d’apporter des contradictions. L’objectif c’est de casser ce parti-là. Mais ils ont échoué. Son exclusion n’affectera en rien le parti et vous aurez le temps de le constater.

Bientôt aura lieu les élections municipales et vous êtes chargé des questions électorales au sein de votre parti, quel bilan peut-on faire des préparatifs de l’UPC pour ces scrutins de proximité?

Aujourd’hui, on est très avancé parce que nous avons pu faire le diagnostic, on a tiré les bilans de nos élections passées et les résultats issus de ces élections, nous les avons analysés. Nous avons pu déceler où se trouvent nos forces et faiblesses. Et nous avons fait un schéma directeur pour pouvoir affronter les élections à venir. Cela nous a permis de remporter des procès et on est arrivé à faire invalider des listes à des endroits. C’est parce qu’on a des personnes ressources, des avocats en notre sein qui sont chargés de l’encadrement du parti et de ces élections. Techniquement nous sommes au point pour pouvoir affronter ces élections de proximité qui arrivent. Nous avons en tout cas mis les grands plats dans les petits comme on aime le dire. Nous allons sereinement à ces élections. Il n’y a pas de souci à se faire.

Vous êtes confiant alors ?

Personne ne part à une bataille pour perdre. On part pour gagner. Si tu pars déjà vaincu, autant arrêter ! Nous partons confiant bien entendu comme tout bon parti. Nous sommes un parti sérieux. Au-delà de vouloir conquérir le pouvoir d’Etat, ces élections de proximité sont à notre portée. Raison pour laquelle chaque jour que Dieu fait l’UPC ne fera que son petit bonhomme de chemin. De 19 députés en 2012 on est passé à 33 en 2015, on n’est pas satisfait, on continuera toujours de travailler.

DZO


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