Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Samandin : une étudiante et trois enfants périssent dans l’incendie de leur maison
Publié le mercredi 20 avril 2016  |  L`Observateur Paalga
L`état
© Autre presse par D.R
L`état de la radio Manegmoogo de Pissila dans la province du Sanmatenga (région du Centre-Nord) après l`incendie dont elle a été victime dans la nuit du 23 au 24 août 2015




Et on reparle d’incendie à Ouagadougou. Dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 avril 2016, un drame s’est produit à Samandin II, dans les encablures du domicile de Nana Thibault, l’inénarrable leader du Rassemblement démocratique et populaire (RDP). Un incendie s’est en effet déclaré dans une famille autour de 1 heure du matin, tuant dans leur sommeil trois enfants, tous âgés de 3 ans révolus, et une étudiante de 24 ans.

Lorsque nous sommes arrivés sur les lieux hier en fin de journée, une grande tristesse se lisait sur tous les visages des parents, amis, connaissances et voisins accourus pour apporter leur soutien à la famille de Célestin Bassané, un douanier admis à la retraite. C’est d’ailleurs auprès de celui-ci que nous avons été introduits pour nous informer sur les circonstances exactes du drame. La gorge encore nouée par la douleur, il consent, après hésitation, à nous dérouler le film de cette lugubre nuit où sa vie a basculé.

Que s’est-il réellement passé au cours de cette sinistre nuit dans la famille Bassané ? Le maître de maison, la voix étreinte par l’émotion, nous a situés sur l’accident tel qu’il l’a personnellement vécu. Avec la chaleur suffocante, a-t-il affirmé, son épouse, quelques autres membres de la cour et lui-même avaient opté, comme à leur habitude, de dormir dehors. A l’intérieur de la maison, précisément au salon, étaient couchés les deux premiers enfants, portes et fenêtres ouvertes et les brasseurs au plafond en marche pour atténuer la forte chaleur nocturne et favoriser un bon sommeil.

Leur tante, l’étudiante de 24 ans en question, elle, se reposait dans sa chambre. Le troisième enfant, qui dormait sur les jambes de son grand-père, assis dans un fauteuil, a été par la suite emmené par ses bons soins dans sa propre chambre pour qu’il puisse dormir plus à l’aise. Ressorti se prélasser dans son meuble, M. Bassané ne tarda pas à tomber dans les bras de Morphée. Il dormait si profondément que c’est finalement une forte chaleur, dit-il, qui l’a tiré de son hibernation. C’est à cet instant précis qu’il a constaté avec stupéfaction sa villa en flamme. Impossible d’y pénétrer ou d’en sortir.

Le lundi 18 avril 2016, raconte l’ancien fonctionnaire des douanes burkinabè, une de ses brus a accouché à la maternité de Gounghin. Pendant qu’il s’apprêtait à amener à manger à sa belle-fille, ses petits-fils ont voulu l’y accompagner. Il les a alors tous embarqués dans son véhicule, en même temps que leur tante étudiante qui est sa propre fille. Revenus en famille vers 21 heures, ils ont mangé ensemble avant de dormir. Ce sont donc les quatre enfants qui sont partis avec lui à la maternité voir la parturiente qui ont péri dans l’incendie.

Quand le sinistre s’est déclaré et que le chef de famille s’est réveillé, c’était visiblement trop tard pour intervenir efficacement. Les voisins alertés sont accourus avec des seaux d’eau, des moyens très dérisoires devant des flammes qui dévoraient tout sur leur passage et à une vitesse inouïe. Les sapeurs-pompiers alertés, foi de monsieur Bassané, sont arrivés tardivement sur les lieux. C’est eux cependant qui ont pu éteindre le feu avant de faire sortir les corps calcinés. Les dépouilles mortelles, avant les inhumations, ont été transférées à la morgue. Un deuil profond frappe ainsi la grande famille Bassané qui, à notre passage à la maison mortuaire, attendait de porter à leur dernière demeure quatre êtres très chers prématurément arrachés à l’affection des leurs. Une situation durement vécue, en témoigne l’atmosphère qui y régnait.



D. Evariste Ouédraogo
Commentaires

Titrologie



L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment