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Participation du PAREN au gouvernement : les explications du professeur Bado
Publié le mercredi 20 avril 2016  |  L`Observateur Paalga
Présidentielle
© aOuaga.com par A.O
Présidentielle 2015 : le candidat du PAREN en meeting au CBC à Ouaga
Jeudi 26 novembre 2015. Ouagadougou. Le candidat du Parti de la renaissance nationale (PAREN) à l`élection présidentielle du 29 novembre, Tahirou Barry, a rencontré ses militants au siège du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC). Photo : Laurent Bado, fondateur du PAREN




Le Parti pour la renaissance nationale (PAREN) a tenu sa première conférence de presse de l’année, le mardi 19 avril 2016, dans les locaux de la maison du retraité Antoine Nanga à Ouagadougou. La rencontre qui avait pour thème: «L’évolution de la situation du monde, de l’Afrique et du Burkina» a été animée par Laurent Bado, président d’honneur du parti.

Sauf erreur ou omission, c’est la première manifestation médiatique du président d’honneur du PAREN, le député Laurent Bado, après les élections de novembre 2015. Qu’est-ce qui peut donc amener l’homme dont on connaît la verve à sortir du bois ? C’est que le sujet est crucial et d’importance. « L’évolution de la situation du monde, de l’Afrique et du Burkina », c’était l’objet de la première conférence de presse de cette année, animée par le Pr Bado, le président du parti et ministre de la Culture, Tahirou Barry, étant en mission. Il jette un regard critique sur le monde en notant que, depuis la chute du mur de Berlin, « l’humanité s’avance gaillardement vers son autodestruction » avec une surexploitation des pauvres du Sud par les riches du Nord. Cela a des conséquences. « La domination culturelle du Nord sur le reste de la planète a donné naissance au djihadisme, c’est-à-dire à un rejet violent de l’occidentalisation comme projet politique, économique, social, moral et culturel universel.» Pour ramener l’humanité à la bifurcation ou l’Occident lui a fait se tromper de chemin, il faut deux solutions, selon M. Bado : réformer l’ONU et remplacer le capitalisme et le socialisme par un 3e modèle de développement plus assagi.

Un Etat fédéral africain

S’agissant de la situation en Afrique, le PAREN constate avec amertume la perte des valeurs culturelles africaines, le recul de la démocratie avec des présidents qui tripatouillent les constitutions pour rester au pouvoir, l’accaparement des richesses nationales par des clans. Le salut du continent passerait par la création d’un Etat fédéral africain, estime Laurent Bado.

Abordant la situation nationale, le conférencier a commencé par rendre grâce à Dieu pour l’issue de la crise que le pays a traversée. « Il faut espérer que nos gouvernants et gouvernés unissent leurs efforts pour prévenir toute autre crise et que la réconciliation nationale se fasse le plus tôt possible dans un esprit de fraternité retrouvée.» Et de poursuivre : « Le PAREN a jugé bon de soutenir le gouvernement dans les chantiers énormes qu’il doit entreprendre », justifiant la présence du parti dans l’Exécutif. Il explique à ce propos, avec pédagogie, la nature actuelle du pouvoir. « Dans toutes les démocraties, on a des gouvernements de coalition et des gouvernements d’union nationale : gouvernements de coalition, quand le parti victorieux aux élections n’a pas de majorité à l’Assemblée pour mener son action ; gouvernements d’union nationale quand le pays traverse une crise grave - on unit les forces pour faire face à la crise. Dans le cas du Burkina le gouvernement est à la fois de coalition, parce que le MPP n’a pas la majorité absolue à l’Assemblée (55 députés sur 127 au lieu de 63), et d’union nationale, parce qu’il y a une crise interne et une crise externe à gérer ». La participation du PAREN au gouvernement donne, selon Laurent Bado, une dernière chance à ses propositions de lois jadis rejetées.

A la question de savoir si cette sortie médiatique de celui qui avait pourtant fait ses adieux à la politique et s’était, jusque-là, mis en retrait du PAREN ne trahit pas quelque velléité de retour à la tête du parti, l’intéressé se contentera d’un : « J’ai fondé un parti d’idées mais pas d’individus, donc n’importe qui peut devenir président du parti. On va faire un congrès qui va désigner une équipe pour dynamiser le parti. Il faut qu’il remonte.»

Qu’il remonte avec lui, son père fondateur, comme le soupçonnent certains observateurs de la scène politique nationale ?



Dieudonné Ouédraogo (stagiaire)
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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