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100 jours de Roch: Zéphirin Diabré dénonce les «tâtonnements d’un ancien-nouveau pouvoir»
Publié le mercredi 13 avril 2016  |  FasoZine
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© aOuaga.com par Séni Dabo
100 jours du nouveau président du Faso : l`appréciation de l`opposition
Mardi 12 avril 2016. Ouagadougou. Le chef de file de l`opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, a animé une conférence de presse pour donner son point de vue sur les 100 premiers jours du nouveau président du Faso




Lors d’une conférence de presse ce mardi 12 avril 2016 à Ouagadougou, l’opposition burkinabè a donné son appréciation du bilan des 100 premiers jours du président du Faso. Pour l’ensemble des partis politiques affiliés à l’opposition, le pouvoir en place est un ancien-nouveau régime, désireux de faire du neuf avec du vieux. Ces différentes observations dont fais cas l’opposition politique burkinabè, sont contenues dans un mémorandum.

Le Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP), Zéphirin Diabré, reconnaît qu’il n’est pas aisé de juger un mandat de cinq ans sur des actions menées au bout de 100 jours. S’il se prononce, explique-t-il, c’est parce que c’est devenu une coutume d’évaluer ce chiffre symbolique. Et en la matière, l’opposition dit avoir un jugement sans appel : «le MPP s’est très bien préparé à conquérir le pouvoir d’Etat. Mais il ne s’est pas préparé à le gérer».

Pour l’opposition, le nouveau pouvoir n’a pas d’idées neuves. «Il est allé puiser au réservoir de l’ancien régime dont il fut acteur, en recyclant de vieilles recettes ou en prolongeant des actions déjà programmées», affirment les opposants. M. Diabré va même jusqu’à évoquer les «tâtonnements et hésitations de l’ancien-nouveau régime», qui, poursuit-il, « en revenant sous un autre manteau, les dirigeants actuels de notre pays sont dans la posture difficile de ceux qui veulent faire du neuf avec du vieux ».

Le CFOP reproche au nouveau pouvoir son incapacité à proposer des solutions aux problèmes du peuple burkinabè et de faire diversion en choisissant « la technique du bouc émissaire, pour indexer la transition, qu’il accuse de tous les maux ». Cette analyse critique à laquelle s’adonne l’opposition politique burkinabè passe en revue les premières décisions du gouvernement dans les domaines clés que sont la justice, la sécurité, l’économie, l’emploi, la santé, l’éducation…

Pour l’opposition, dans tous ces secteurs, les mesures prises par le pouvoir ne sont rien d’autres qu’une continuation du programme entamé par Blaise Compaoré. Précisément, la tranche annuelle 2015-2016. A cet effet, le CFOP dit attendre des projets propres à ce pouvoir. Pour lui, il ne s’agit là que de « la répétition d’un refrain déjà entendu ».

Le CFOP affirme que le bilan de ces 100 premiers jours du président Roch Marc Christian Kaboré est en deçà des attentes des populations. Raison pour laquelle il demande au nouveau pouvoir de se mettre au travail, le plus rapidement possible du fait des urgences. Toutefois, l’opposition dit s’engager à mettre tout en œuvre pour accomplir sa mission de contrepouvoir avec détermination et sans complaisance.

D’où cette conclusion de Zéphirin Diabré, « nous ne sommes pas là pour faire des éloges de quelqu’un qui travaille en face de nous et se trouve être notre opposant. Nous ne nous prononçons pas sur des quelconques aspects positifs. Car ce n’est pas cela le rôle de l’opposition politique. Il nous revient de tirer sur la sonnette d’alarme quand ça ne va pas ».

Guy Serge Aka
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