Education nationale: Jean-Martin Coulibaly à bâtons rompus avec les chefs d’établissements

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Publié le mercredi 13 avril 2016 | FasoZine

© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Jean Martin Coulibaly, ministre de l`Education nationale et de l`Alphabétisation

Le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Jean-Martin Coulibaly, a rencontré les acteurs de l’enseignement secondaire de la région du Centre ce mardi 12 avril 2016 à Ouagadougou. L’objectif, pour Jean-Martin Coulibaly, étant d’ «instaurer le dialogue afin de s’accompagner mutuellement pour un climat favorable à l’éducation des élèves», cette rencontre a été également l’occasion d’aborder les préoccupations que vivent les chefs d’établissements.

De l’état des lieux fait par François Compaoré, Directeur régional de l’Education nationale du Centre, il ressort que: la région du Centre, bien que considérée comme non prioritaire par les partenaires techniques et financiers du fait qu’elle abrite la capitale, est désormais prise en compte dans les efforts de développement de l’enseignement secondaire parce qu’elle doit faire face aux nombreuses disparités entre la zone rurale et la zone urbaine.

Compaoré note donc avec satisfaction que les chances d’accès au post-primaire et au secondaire sont équilibrées pour les filles et les garçons. Cependant, des efforts devraient être poursuivis dans les séries scientifiques et de l’enseignement technique et professionnel pour un meilleur accès des filles et les groupes vulnérables.

En termes de chiffres, l’inventaire non exhaustif des établissements de la région au post primaire et secondaire publics et privés, fait ressortir plus de 600 établissements, dont 48 lycées publics et 65 collèges d’enseignement général. «Le partenariat public-privé s’impose donc à tous comme une obligation», estime M. Compaoré. Surtout pour une région où sur 179 328 élèves en 2013-2014, 132 644 sont inscrits dans le privé, contre 46 734 dans l’enseignement public.

D’après certains chefs d’établissements, les manuels scolaires ne sont toujours pas mis gratuitement à la disposition de certains établissements. A ce sujet, le ministre Coulibaly se veut clair: «nous avons des difficultés dans le processus de passation des marchés cette année certes mais la règle, c’est la gratuité des manuels scolaires».

Le contexte sociopolitique actuel fait dire à Jean-Martin Coulibaly que «la stabilité du Burkina Faso reste encore à conquérir». Ce qui fait que le gouvernement selon le ministre, prône le dialogue de sorte à ne pas donner l’opportunité de faire basculer le pays dans une crise réelle. «Chaque chef d’établissement doit donc prôner le dialogue au sein de son établissement», a conseillé le ministre.

A ce propos, le ministre Coulibaly a rassuré ses partenaires que la question de la vacation va être prise en charge après le vote de la loi des finances rectificative du budget de l’Etat 2016. Le ministre ambitionne par ailleurs de revoir la convention qui lie les établissements à l’Etat afin que chaque partie respecte les closes de cette convention.

Abel Azonhandé