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Sidwaya N° 7450 du 2/7/2013

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Innovation dans l’agriculture : le projet AGRA-microdose restitué
Publié le mercredi 3 juillet 2013   |  Sidwaya


Des
© Autre presse
Des femmes debout dans un champ de riz
Novembre 2012. Burkina Faso - KAYA.


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Le ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation a organisé un atelier pour la fin du projet AGRA-microdose, le 1er juillet 2013 à Ouagadougou. La rencontre avait pour objectif de restituer les acquis du projet.

Après 3 ans de fonctionnement, le projet AGRA-microdose est arrivé à terme. Le 1er juillet 2013, les différents acteurs impliqués dans la réalisation de ce projet se sont réunis à Ouagadougou en vue de faire le bilan des acquis du projet. Pour le ministre en charge des innovations, Isaïe Gnissa Konaté, les acquis de AGRA-microdose sont de plusieurs types. « Le premier acquis est la mutualisation des moyens humains et matériels de tous les acteurs : chercheurs, conseils agricoles, ONG, organisations de paysans », a-t-il dit. L’innovation agricole, le dépôt de l’engrais au pied de la plante permet, à en croire le ministre Konaté , de réduire de 30% la quantité de fertilisant utilisée. « Vu le coût de l’engrais, on réalise pratiquement une économie de 30% », a-t-il expliqué. En plus de ces acquis, le ministre a relevé que l’utilisation de la technologie de la microdose permet de doubler le rendement des cultures à l’hectare. A titre d’exemple, selon le coordonnateur national du projet, Sibiri Jean-Baptiste Taonda, on obtient le double du rendement pour des cultures telles que le mil, le sorgho et le niébé et le triple si l’on prend le maïs.
Le projet AGRA-microdose est basé sur la technologie de la microdose. Il s’agit de l’application stratégique d’une petite quantité de fertilisants, NPK ou urée au pied des plantes au semi ou après la levée. Des mesures d’accompagnement que sont les boutiques d’intrants, le warrantage, les micro- finances sont associées à la technologie, dans trois pays à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Plusieurs objectifs lui étaient assignés. Il s’agit de la diffusion de la technologie de la microdose, du soutien à l’approvisionnement en intrants par le système de warrantage, du renforcement des capacités organisationnelles des acteurs. A terme, ce projet a l’ambition également d’apporter un appui scientifique et de formuler des propositions d’orientation en matière de politique agricole. Au Burkina Faso, le projet a été mis en œuvre dans 5 provinces à savoir le Boulgou, le Kourittenga, le Nahouri, l’Oubrittenga et le Ziro par l’Institut national de l’environnement et de recherches agricoles (INERA). L’INERA a agi en partenariat avec des ONG (Hunger project, Réseau MARP), des associations professionnelles telles que le Comité interprofessionnel des céréales du Burkina, l’Association des grossistes et détaillants d’intrants agricoles. Les services techniques du ministère en charge de l’agriculture, des institutions de microcrédit ainsi que des radios locales ont aussi contribué à la réalisation de ce projet. « Cette synergie d’action a permis de faire adopter la technologie par plus de 45 000 producteurs, et de faire en sorte que 510 millions de francs CFA de microcrédit soient engagés », a estimé M. Taonda. Le ministre en charge de l’innovation a jugé les résultats engrangés par le projet satisfaisants. Il a formulé le souhait de voir les acteurs impliqués s’investir pour la vulgarisation de la technique d’application de l’engrais et l’accès des producteurs à l’engrais.
La technologie de la microdose, couplée au système de microcrédit, a été mise au point par les instituts de recherche de la sous-région en collaboration avec l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT). Plusieurs raisons ont motivé cette association. Dans les régions semi-arides de l’Afrique de l’Ouest et au Burkina Faso, la productivité agricole demeure faible en raison de la baisse continuelle de la fertilité des sols. De plus, à la pluviosité faible et irrégulière s’est ajouté le problème des changements climatiques et l’accès aux fertilisants par les petits producteurs, a expliqué le directeur de l’INERA, François Lompo. Le projet a été financé par l’Alliance pour la révolution verte en Afrique (AGRA)

Nadège YE
Oumou Djémil Lengané

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